Le Togolais Faure Gnassingbé n’a pas fait le déplacement avec ses pairs chefs d’Etats de la CEDEAO, arrivés à Bamako, ce jeudi, pour tenter une éventuelle libération des 46 militaires ivoiriens détenus à Bamako.
La CEDEAO en tractations pour la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali
A l’issue de son sommet extraordinaire tenu à New York à l’occasion de la 77è session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé de l’envoi d’une délégation au Mali pour discuter avec les autorités de la transition, aux fins d’obtenir la libération des soldats ivoiriens encore détenus au Mali.
La délégation de la CEDEAO, qui devrait être composée des présidents gambien Adama Barrow, Nana Akufo-Addo du Ghana et Faure Gnassingbé du Togo, est arrivée à Bamako, ce jeudi 29 Septembre, sans le Togolais Gnassingbé.
La mission va tenter de dénouer avec la junte au pouvoir, la crise diplomatique avec la Côte d’Ivoire, ont rapporté les correspondants de l’AFP.
Le président gambien Adama Barrow et son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo, arrivés séparément en milieu de journée à l’aéroport de Bamako, ont pris la route de la présidence malienne.
Initialement annoncé, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé s’est fait représenter par son ministre des Affaires étrangères. Ce dernier, Robert Dussey, a confirmé sa présence à Bamako dans un message à un correspondant de l’AFP.
La mission qui est censée repartir jeudi après-midi, a été mandatée par les dirigeants des Etats membres de la Cédéao réunis en sommet le 22 septembre pour essayer de trouver une issue à la crise entre le Mali et la Côte d’Ivoire autour des 46 soldates ivoiriens.
Ces soldats devaient, selon Abidjan et l’ONU, participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali. Mais Bamako a dit les considérer comme des « mercenaires » venus attenter à la sûreté de l’Etat. La junte malienne, au pouvoir depuis 2020, a prévenu avant de recevoir la mission qu’elle ne se laisserait pas imposer une solution. « Nous allons les écouter. Nous avons dit depuis le début que tout ce que le Mali veut, c’est chercher les voies et moyens pour trouver un terrain d’attente entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Mais si c’est pour imposer des décisions au Mali, cela ne passera pas », a déclaré en début de semaine le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop.