Le président russe, Vladimir Poutine a exprimé son émoi lundi suite à d’une fusillade dans une école dans le centre de la Russie qui a fait au moins 15 morts, dont 11 enfants.
Vladimir Poutine dénonce un acte terroriste inhumain
Le drame qui est survenu lundi 26 septembre à Oust-Ilimsk, ville éloignée de la région d’Irkoutsk, en Sibérie n’a pas laissé indifférent Vladimir Poutine. Dans un communiqué rendu public par le Kremlin dans la soirée de ce lundi 26 septembre, le président russe a dénoncé un acte terroriste inhumain. « Le président pleure profondément la mort de personnes et d’enfants dans cette école où un attentat terroriste a été perpétré », a indiqué à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Le président souhaite la guérison aux blessés de cet attentat inhumain », a ajouté le Kremlin.
Selon les informations de la Comité d’Enquête de Russie, cet incident a été provoqué par un homme âgé de 25 ans qui a ouvert le feu sur les personnes se trouvant dans le périmètre de l’école dont un policier. Ce dernier est décédé ainsi que 14 autres personnes dont 11 enfants. « À la suite du crime, 15 personnes sont décédées, dont 11 enfants et 4 adultes (et) 24 autres blessées dont 22 enfants et 2 adultes », a indiqué dans l’après-midi le comité d’enquête, revoyant son bilan précédent à la hausse.
La piste nazie évoquée par les enquêteurs
A la suite de ce drame, le Comité d’Enquête a ouvert une enquête pour tenter d’élucider les circonstances de ces crimes. Selon les premières informations, l’auteur du crime Artiom Kazantsev qui s’est ensuite suicidé serait un ancien élève de l’école. Il portait un pull noir à l’effigie des Nazis et une cagoule. Les enquêteurs s’activent à vérifier s’il était adepte des positions néofascistes et de l’idéologie nazie.
Une rébellion à l’appel à la mobilisation des réservistes?
Si Vladimir Poutine et les enquêteurs sont persuadés quasiment que c’est un acte terroriste, d’autres sources font le lien entre ce drame et la récente décision de Vladimir Poutine de mobiliser des réservistes pour gonfler l’effectif des combattants russes en Ukraine. Si l’annonce faite par Vladimir Poutine lors d’un discours mercredi dernier, a, dans un premier temps, donné lieu à des manifestations, les réactions ont pris une tout autre tournure.
Quelques heures après le drame, la mère du suspect a fait savoir que son fils était « très peiné » car son meilleur ami avait reçu, la veille des faits, un avis de mobilisation. Et c’est en représailles que le jeune suspect aurait ouvert le feu sur les victimes. D’autres incidents en guise de protestation contre l’annonce de Vladimir Poutine sont signalés à travers le pays. Plusieurs médias, dont le site biélorusse Nexta, rapportent par exemple qu’un homme a tenté de s’immoler par le feu à une station de bus de Riazan – à 200 km au sud de Moscou – en criant qu’il ne voulait pas aller faire la guerre