Le secrétariat de l’ONU a appelé lundi, dans un communiqué, à la « libération immédiate » des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet.
ONU: Antonio Guterres appelle à la « restauration de la confiance » entre la Côte d’Ivoire et le Mali
Le secrétariat qui inclut les structures de direction de l’ONU au quotidien dont le secrétaire général Antonio Guterres, « appelle à la libération immédiate des soldats ivoiriens détenus, dans l’esprit des relations fraternelles entre les peuples de Côte d’Ivoire et du Mali ».
Il « soutient fortement tous les efforts pour faciliter cette libération ainsi que la restauration de la confiance et la promotion du bon voisinage entre les deux pays », a ajouté le communiqué, soulignant sa « profonde appréciation de la contribution de la Côte d’Ivoire aux opérations de maintien de la paix de l’ONU et à la Minusma (mission des Nations unies au Mali, ndlr) en particulier ».
L’arrestation de ces soldats ivoiriens le 10 juillet à Bamako et leur inculpation mi-août pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État » a tourné à la crise diplomatique entre les deux pays voisins. Présent à New-York dans le cadre de la 77ème Assemblée Générale Annuelle des Nations Unies (Onu), le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a salué le professionnalisme du contingent ivoirien déployé dans les opérations de maintien de la paix de l’Onu.
Non sans exiger la libération immédiate des 46 soldats ivoiriens détenus injustement par la junte militaire malienne depuis le 10 juillet 2022. Il a en outre encouragé les autorités maliennes à concentrer leurs efforts sur la lutte contre le terrorisme et à mettre en œuvre, de façon résolue, les différentes étapes du chronogramme de la transition ainsi que les réformes politiques et institutionnelles en vue des élections présidentielles prévues en février 2024.
Le colonel Maïga, cheffe de la diplomatie malienne a aussitôt répliqué, critiquant plusieurs responsables africains, comme le président nigérien Mohamed Bazoum, qu’il a accusé de ne pas être nigérien, ou le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, en décrivant la « manoeuvre » permettant à un président de « conserver le pouvoir pour lui seul et son clan » en changeant la Constitution pour obtenir un troisième mandat.