Dans une publication dans la soirée du lundi 12 septembre 2022, le journal Jeune Afrique assure que le Roi du Maroc, Mohammed VI participera au prochain sommet de la Ligue Arabe qui se tiendra du 1 er au 2 novembre 2022 à Alger. Ce scénario paraît tout de même improbable au vu des rapports tumultueux qu’entretiennent les deux nations voisines en proie à des rivalités incessantes depuis plusieurs décennies.
Maroc : Mohammed VI en passe de se rendre à Alger
Jusqu’à cette annonce de Jeune Afrique, la participation du Maroc au 31 ème sommet de la Ligue Arabe qu’accueille l’Algérie, se résumait simplement à une présence du ministre de la justice, Abdellatif Ouahbi à cause du contexte délétère entre les deux nations.
Citant des sources diplomatiques bien informées et fiables, le quotidien basé à Paris assure en effet que le Roi Mohammed VI se rendra bel et bien à Alger pour assister à ce sommet du centenaire de la Ligue Arabe qui était pourtant controversé. Le quotidien précise que les plus hautes autorités du Royaume ont établi des contacts avec plusieurs pays du Golfe à savoir : l’Arabie Saoudite, Qatar, Émirats Arabes Unis, Koweït, Bahreïn) pour les tenir informer que le roi Mohammed VI prendra personnellement part au prochain sommet de la Ligue Arabe.
Pour l’heure, les autorités du Royaume Chérifien n’ont pas encore confirmé l’information. Mais quand on connaît les liens r privilégiées qu’entretiennent les responsables de Jeune Afrique avec la Couronne marocaine, il n’est pas superflu de croire à la véracité de cette information. Mais la participation du Roi à ce sommet ne se fera à n’importe quel prix.
Quels préalables pour une participation effective de Mohammed VI?
L’annonce d’une probable participation au sommet d’Alger de Mohammed VI intervient dans un contexte ou un émissaire d’Alger est attendu dans les prochains jours à Rabat pour délivrer l’invitation de la participation au souverain Roi. Si la participation du successeur d’Hassan II devient effective, elle marquera un tournant majeur dans l’historiographie des relations entre les deux pays qui ont rompu leurs relations diplomatiques depuis août 2021.
Mais plusieurs questions légitimes se posent quant aux conditions de la participation du Roi à ce sommet. Alger acceptera-t-il que l’avion marocain qui transportera le Roi se pose à Alger quand on sait que depuis l’été dernier, tous les avions battant pavillon marocain sont interdits de traverser l’espace aérien algérien ? Qui viendra accueillir le souverain du Royaume chérifien à l’aéroport ?
Comme on peut l’apercevoir, rien que sur le plan protocolaire, rien n’est moins sûr quant à la participation de Mohammed VI à cette rencontre internationale. Cela va sans dire que le Roi ne peut se rendre à ce sommet sans qu’un minimum de protocole et de règles ne soient garantis.
Un sommet controversé
L’offensive diplomatique enclenchée par les autorités algériennes cette semaine pour la réussite de ce sommet qui se veut celui de la consolidation des relations de fraternité entre les nations arabes, ne doit en aucun cas occulté les incertitudes et l’imbroglio qui planent autour du sommet. En effet, depuis l’annonce de la tenue de cette rencontre entre les États Arabes, plusieurs dirigeants des chancelleries arabes n’ont pas forcement manifesté leur enthousiasme par rapport à leurs participations. Cette situation est liée à la fragilité des relations entre l’Algérie et les nations arabes notamment le Maroc à cause des sujets controversés au menu de ces assises notamment la question du Sahara Occidental.
Mais depuis la confirmation de la tenue du sommet par le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou al-Gheït lors d’un point de presse tenu le mardi 6 septembre a motivé les autorités algériennes à entamer une démarche diplomatique pour éviter le fiasco qui s’annonce par rapport à ce sommet.
Ainsi, le ministre algérien de la justice doit se rendre dans les prochains jours en Mauritanie puis au Maroc pour adresser les invitations d’Alger aux dirigeants de ses pays. D’un autre côté, le ministre des Affaires étrangères est attendu en Arabie Saoudite, au Qatar puis dans d’autres pays pour se prêter au même exercice.