Steve Biko, militant noir contre l’apartheid en Afrique, est décédé le 12 septembre 1977 alors qu’il avait entamé une grève de la faim en prison. À l’occasion de la commémoration des 45 ans de sa mort, l’actuel président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a adressé un message à la Nation arc-en-ciel.
Afrique du Sud-Ramaphosa : « Comme Steve Biko l’a exhorté, marchons avec courage »
Le 12 septembre 1977, Steve Biko, l’une des figures de la lutte contre le régime ségrégationniste en Afrique du Sud, est mort pendant son séjour en prison. Il était âgé de 30 ans. Biko avait entamé une grève de la faim. Toutefois, des voix ont vivement critiqué les conditions de détention du jeune Stephen Bantu Biko (de son vrai nom). En effet, à la suite de son décès, l’ONU a sanctionné l’Afrique du Sud en votant un embargo sur les armes.
Désormais, au pays de Nelson Mandela, Steve Biko représente la résistance noire contre l’apartheid. Ce lundi 12 septembre 2022, Cyril Ramaphosa a salué la mémoire de l’ancien étudiant du Natal. « La dignité humaine, le principe au cœur de son activisme de la conscience noire, lui a été niée. Selon les mots de l’avocat de la famille Sir Sydney Kentridge, ce fut « une mort misérable et solitaire sur une natte sur un sol en pierre dans une cellule de prison », a déclaré le chef d’État sud-africain dans un communiqué.
Selon Ramaphosa, en considérant la pertinence de la vie et de l’héritage de Steve Biko, l’Afrique du Sud rappelle « son puissant appel au peuple à être les architectes de sa propre libération » et « cet appel est aussi important aujourd’hui qu’il l’était à l’époque ».
« Nous devons nous concentrer sur nos défis pour parvenir à une société véritablement libre et égalitaire. Nous devons chacun jouer notre rôle en utilisant les droits fondamentaux de notre Constitution pour construire une Afrique du Sud libérée de la pauvreté et de la faim, du sous-développement, du crime et de la violence. Comme l’a exhorté Steve Biko, marchons avec courage et détermination dans notre quête commune de la véritable humanité », s’est exprimé Cyril Ramaphosa.