Tout parti d’opposition a vocation de gouverner sur la base d’un projet de société et de programme de gouvernement. À cet égard, la lutte pour la promotion et de la vulgarisation de l’idéologie regroupant le projet de société appelée lutte ou combat politique, doit trouver écho auprès du peuple qu’on aspire gouverner. Cependant, nonobstant la diversité des partis politiques en Côte d’Ivoire, ils sont régis par deux grandes mouvances idéologiques distinctes notamment la droite et la gauche plurielles. La droite est représentée par le RHDP, le PDCI-RDA, l’UDPCI, MFA etc. et la gauche le FPI, PPA-CI, MGC, COJEP etc.
Côte d’Ivoire : Depuis Mama, Laurent Gbagbo renfile son manteau d’opposant
En effet, pour des intérêts divergents, l’on retrouve des partis politiques d’idéologies différentes, se coaliser, s’unifier pour la conquête du pouvoir d’Etat dans le seul but de faire tomber paradoxalement le parti au pouvoir avec lequel ils partagent en commun les mêmes idéologies. Cela va de soi si c’est une stratégie politique pour y arriver.
En réalité, les cadres de l’opposition sont confrontés aux intérêts divergents, voire quelquefois opposés entre eux pour des mandats électifs où chacun entre en compétition pour la manne publique. Raison pour laquelle leur union n’est qu’illusoire. Elle est relative aux réalités qui s’y présentent.
Par ailleurs, le président du PPA-CI, Laurent GBAGBO, comme à l’accoutumée depuis son village natal Mama, vient de porter son uniforme de hussard d’antan pour le combat qu’il sait faire le mieux, celui de jeter l’opprobre sur le pouvoir qu’il a lui-même servi en qualité de Président de la République.
Vraisemblablement, les ivoiriens se demandent aujourd’hui si Laurent GBAGBO n’est pas plus efficace et utile pour le pays à l’opposition qu’au pouvoir ? En effet, si le rôle de l’opposition est d’exercer un contrôle citoyen sur les activités du pouvoir, il n’y a pas mieux pour exercer cette tâche que Laurent GBAGBO.
En tout cas, jamais dans l’histoire de notre pays personne n’a mieux joué ce rôle que lui. Il est dans son élément. Qu’il continue agréablement de nous servir à ce niveau. Son passage à la tête de l’Etat fut cataclysmique et calamiteux et qui a d’ailleurs engendré la descente du pays dans les abîmes. Plus jamais ça !
Par Idriss DAGNOGO, Ivoirien résidant en France.