Ce nouveau rapport de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) illustre bien le désastre que vivent les populations maliennes depuis plusieurs années. Selon le rapport publié mercredi 31 août 2022, au moins 317 civils ont été tués en 3 mois dans des attaques pour la plupart, orchestrées par les forces terroristes.
Mali: Le nouveau rapport de la Minusma sur les atteintes aux droits de l’homme
Selon le nouveau rapport de la Minusma, qui prend en compte la période du 1er avril au 30 juin 2022, quelque 682 incidents sécuritaires ont été répertoriés en trois mois au Mali. Le rapport onusien soutient que 317 civils ont été tués au cours du deuxième trimestre de l’année et 73 civils ont été enlevés.
Le rapport Onusien a répertorié un certain nombre d’événements tragiques au cours de ce trimestre, le deuxième de l’année. Au rang de ces événements, l’attaque de Diallasagou, dans la région de Mopti. Cette dernière a été menée à la fin du mois d’avril par la Katiba Macina de Jnim et a entraîné la mort de 132 civils, selon les informations de l’armée malienne.
Dans la région de Ménaka, des dizaines de milliers de déplacés auraient fui les nombreuses attaques perpétrées par des groupes terroristes qui contrôlent les trois-quarts de la région.
Le rapport souligne également qu’il y a eu peu d’attaques dans la région de Tombouctou au cours de cette période, mais de nombreux villages y sont, soumis au diktat des jihadistes.
En somme, les groupes terroristes ont tué au moins 200 civils entre avril et mai dans le pays. Qu’en-est-il des auteurs de ces crimes ?
Des groupes terroristes incriminés en grande partie
En ce qui concerne les auteurs de ces tueries et de ces exactions, le rapport onusien incrimine particulièrement les groupes terroristes, jihadistes, à savoir la branche sahélienne du groupe Etat islamique et ses différentes composantes du Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans qui sont les principaux auteurs.
Pour la Minusma, ces groupes précités sont responsables de 64 % des victimes entre avril et juin 2022 alors que les forces armées maliennes le sont à l’échelle de 26 %.
En ce qui concerne l’armée malienne, le rapport note une baisse considérable au niveau des exactions et des violences, mais dénombre tout de même de 96 civils tués par les soldats maliens.
Les enquêteurs ciblent les violences survenues à Boron dans la région de Koulikouro, à Zanankoro dans la région de Ségou.