Préoccupé par la crise diplomatique née entre la Côte d’Ivoire et le Mali, relativement à l’arrestation en juillet dernier, suivie de la détention de 49 militaires ivoiriens à Bamako, Yaya Fofana propose la piste du dialogue pour le règlement de ce différend. Le président du Mouvement des Forces d’avenir (MFA), présente trois initiatives pour un règlement pacifique et diplomatique.
Yaya Fofana (président du MFA): « L’arrestation des militaires ivoiriens sur le sol malien est déplorable »
Que vous inspire la crise actuelle entre la Mali et la Côte d’Ivoire, née de l’arrestation, à Bamako, de 49 militaires ivoiriens en mission de sécurisation pour le compte de la MINUSMA ?
L’arrestation des militaires ivoiriens sur le sol malien est déplorable. Elle suscite un sentiment de regret entre deux pays frères dont les relations de partenariat, datent de plusieurs années. Dans un tel contexte, un règlement rapide et durable est souhaitable, dans la mesure où cette situation peut entrainer un antagonisme entre nos deux Etats.
Quelles sont vos pistes de solution pour résoudre cette crise et permettre la libération de ces soldats ivoiriens ?
Cette crise pourrait connaître un dénouement heureux par un règlement pacifique et diplomatique à travers trois (03) initiatives. En effet, le père fondateur de la Côte d’Ivoire a toujours prôné le dialogue et en a fait une de ses vertus. C’est pourquoi notre première proposition est celle du dialogue. À l’effet d’aplanir les points de divergence sur cette situation, qui sont de nature à entacher les relations entre nos deux pays.
Yaya Fofana : « Nous devons emmener nos jeunes à plus de civisme et de patriotisme »
Ensuite, nombreux sont ceux qui pensent que le pardon est une faiblesse. Nous pensons que le pardon a une valeur de force comme le Père fondateur l’a toujours martelé de son vivant. Notre seconde proposition est de prôner le pardon mutuel et de suivre la voie d’un règlement amiable et diplomatique.
Enfin, il serait opportun, et ce, de manière consensuelle, que les deux (02) parties identifient un médiateur pour ouvrir les discutions entre nos deux (02) pays.
Que pensez-vous de la réaction de certains mouvements de jeunesse ivoiriens qui ont interdit les concerts des artistes maliens en Côte d’Ivoire tant que la libération de ces soldats, n’est pas obtenue ?
Aimer son pays, aimer son frère et aimer sa patrie, c’est prôner la paix pour toutes personnes sur son territoire sans tenir compte de sa race, de sa nationalité et de son ethnie. Nous devons emmener nos jeunes à plus de civisme et de patriotisme. Il faut les sensibiliser à éviter ces actes à travers des décisions gouvernementales actées par des textes adaptés à la circonstance.
Quel est votre appel à l’endroit des deux peuples malien et ivoirien ?
Le Président Alassane OUATTARA a, dans son plan stratégique de développement, prôné le « vivre ensemble ». Notre appel à la République du Mali et à notre pays, est de promouvoir le « vivre ensemble ».