En visite à Gagnoa, Pascal Affi N’guessan s’est prononcé sur l’arrestation de Pulchérie Gbalet. Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) n’apprécie pas du tout l’attitude de la présidente de l’ACI (Alternative citoyenne ivoirienne) dans le dossier des 49 militaires ivoiriens interpellés au Mali.
Affi N’guessan : « On s’oppose pour améliorer, mais on ne s’oppose pas pour mettre en difficulté le pays »
Pulchérie Gbalet croupit à la MACA (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan) depuis le mardi 23 août 2022. La militante de la société civile est accusée par les autorités ivoiriennes de diffusion de fausses nouvelles de nature à attenter au moral des populations », « d’atteinte à l’ordre public » et « d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation diplomatique de la Côte d’Ivoire ».
Profitant de sa présence à Gagnoa, Pascal Affi N’guessan s’est prononcé sur l’interpellation de Pulchérie Gbalet, indique l’AIP (Agence ivoirienne de presse). « C’est un acte de belligérance grave et dans ce cas, nous qui sommes politiques, devons faire preuve de sagesse », a dit le patron du Front populaire ivoirien en conférence de presse le mercredi 24 août 2022.
L’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo estime qu’en tant qu’opposant, « on s’oppose pour améliorer, mais on ne s’oppose pas pour mettre en difficulté le pays ». Le député de Bongouanou estime que l’affaire des 49 militaires est si sérieux qu’il ne faut pas faire « n’importe quoi, au point d’aller prendre des contacts ».
Contrairement à Pascal Affi N’guessan, Michel Gbagbo a interpellé « le gouvernement ivoirien sur la nécessité d’une bonne gestion de cette arrestation et au-delà, pour la libération de madame Pulchérie Gbalet ». Pour le député de la commune de Yopougon, « cette situation, qui jette un doute évident sur la partialité des procédures entamées, permet d’espérer que le Parquet révisera sa position et autorisera la libération de l’inculpée sans délai ».