A l’occasion de sa visite officielle en Algérie du 25 au 27 août prochain en Algérie, le président français, Emmanuel Macron sera accompagné d’une forte délégation composée de certains de ses ministres et des hommes d’affaires. Outre ces derniers, des leaders d’opinions et religieux d’origine algérienne à l’instar du grand rabbin de France, Haim Korsia, y figurent. Cette présence de Haim Korsia dans la délégation qui accompagnera le président Emmanuel Macron, n’est pas du tout du goût d’une partie de l’opinion algérienne.
Algérie: une partie de l’opinion dénonce la présence du grand rabbin de France dans la délegation de Macron
Le président français, Emmanuel Macron sera bel et bien en visite en Algérie, plus précisément à Alger et à Oran du 25 au 27 août prochain. À l’occasion de cette visite qui s’inscrit dans le cadre du réchauffement des relations diplomatiques entre Paris et Alger, des personnalités à l’instar du grand rabbin de France, Haim Korsia, seront dans la délégation.
Mais la présence de ce leader religieux dérange énormément une certaine partie de l’opinion, en témoigne la salve de critiques à l’endroit du grand rabbin. En effet, certains leaders d’opinions algériens, voire des politiques critiquent avec véhémence ce rabbin accusé de soutenir sans vergogne l’entité sioniste.
Mardi 23 août, Abderrazak Makri, le président du parti du Mouvement de la société pour la paix (MSP, tendance Frères musulmans) a critiqué via un message sur sa page Facebook, la présence future sur le sol algérien du grand rabbin de France. Pour Abderrazak Makri, Haim Korsia participerait aux pressions exercées sur l’Algérie pour normaliser ses relations avec Israël.
« Après le scandale impliquant des joueurs de football pour visiter l’entité [Israël, allusion aux internationaux Algériens de l’OGC Nice qui ont disputé à Tel-Aviv un match de la Coupe de l’UEFA, NDLR], voilà encore la France officielle qui ramène le grand rabbin de France qui soutient l’entité et qui dénie leurs droits aux Palestiniens », peut-on-lire dans son post.
Cette position ferme d’Abderrazak Makri vis à vis d’Israël est également celle des autorités algériennes.
L’Algérie reste en marge du processus de normalisation entre Israël et les nations arabes
Alors que plusieurs nations arabes, à l’instar du Bahreïn, du Soudan et du Maroc ont entamé des processus pour normaliser leurs relations avec Israël, l’Algérie reste toujours camper sur sa position de dénonciateur de l’occupation israélienne à Gaza.
« Nous ne participerons pas à la course à la normalisation, et nous ne la bénissons pas », avait déclaré, en septembre 2020, le président algérien Abdelmadjid Tebboune aux médias. La question israélienne est également l’une des pommes de discorde entre l’Algérie et son voisin marocain.
En août 2O21, Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat après que ce dernier a normalisé ses relations avec Israël.