Pulchérie Gbalet retourne à la MACA (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan) huit mois après avoir été libérée de prison. La présidente de l’ACI (Alternative citoyenne ivoirienne) est poursuivie pour trois chefs d’accusation.
Pulchérie Gbalet retourne à la MACA
Depuis le mardi 23 août 2022, Pulchérie Gbalet séjourne de nouveau à la MACA. En effet, la militante de la société civile, qui avait été convoquée à la Préfecture de police un jour plus tôt, a finalement été conduite à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.
Selon les avocats de Pulchérie Gbalet, trois chefs d’accusation sont retenus contre leur cliente. Il s’agit notamment « d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation diplomatique de la Côte d’Ivoire, » de la « diffusion de fausses nouvelles de nature à attenter au moral des populations » et « d’atteinte à l’ordre public ». On apprend aussi qu’une information judiciaire a été ouverte devant le 10e Cabinet d’instruction près du Tribunal de premières instances du Plateau.
Revenue du Mali le mercredi 3 août 2022, Pulchérie Gbalet avait été interpellée à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan à sa descente d’avion. Elle avait été conduite à la Préfecture de police afin d’être interrogée sur les motifs de son voyage au pays de Modibo Keita. À en croire la présidente de l’ACI, les autorités policières l’accusaient d’ « atteinte à la sûreté de l’État » et « complicité d’atteinte à la sûreté de l’État ».
Pulchérie Gbalet a déjà séjourné dans les geôles de la MACA. À la suite de son appel à manifester contre la candidature d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre 2020, elle a été arrêtée dans la nuit du 15 au 16 août 2020. L’initiatrice des « Gilets Oranges » a passé huit mois de détention.
Titulaire d’un DEA en sociologie obtenu à l’Université de Bouaké, Pulchérie Édith Gbalet est mère de trois enfants.
