Dans une déclaration, lundi, le ministre de la Défense du Niger et son homologue du Burkina Faso ont invité le Mali à réintégrer le G5 Sahel, institution qu’il a quittée en Mars dernier suite à des dysfonctionnements.
Le Niger et le Burkina Faso invitent le Mali à réitégrer la coalition militaire
Dans un contexte sécuritaire toujours tendu dans la région du Sahel, marqué par des attaques terroristes à répétition, perpétrées par des groupes armés très organisés, les nations de la région essaient d’harmoniser leurs actions pour venir à bout du phénomène.
Ainsi, ont-elles mis en place une force conjointe, une alliance militaire dénommée G5 Sahel qui a pour prérogatives de lutter contre les groupes djihadistes.
Mais en mai dernier, dénonçant le manque d’autonomie de cette force et son instrumentalisation, les autorités du Mali ont décidé de mettre fin à la participation de leur pays aux missions de cette force anti djihadistes.
Face à cette situation, le Niger et le Burkina Faso ont appelé lundi Bamako à « revenir assumer ses responsabilités », dans le cadre d’une coopération sous-régionale dans la lutte antidjihadiste.
« Nous avons passé (…) en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali (…) est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense », a déclaré le ministre de la Défense du Niger, Alkassoum Indattou avec son homologue burkinabé le général Barthélemy Simporé au sortir d’un entretien avec le président de la transition du Burkina Faso, Paul-Henri Damiba.
« Il faut qu’on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle », a-t-il ajouté. Par ailleurs, celui qui a en charge le portefeuille de la Défense au Niger et son homologue du Burkina Faso ne sont pas les seuls qui ont interpellé les autorités de Bamako à ce sujet.
Le récent appel du Tchad
Outre le Niger et le Burkina Faso, le Tchad, membre actif de cette coalition militaire, avait appelé Bamako en juillet dernier à réintégrer l’institution. « Nous regrettons ce retrait et espérons que le Mali revient sur la décision prise parce que la lutte contre le terrorisme est un combat qu’un pays ne peut pas faire seul, c’est ensemble », avait déclaré Mahamat Idriss Déby le 14 juillet dernier à l’occasion d’une séance de travail effectué avec son homologue, Mohamed Bazoum du Niger.