Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga malade, le Colonel Abdoulaye Maïga a été nommé nouveau Premier ministre du Mali par intérim.
Qui est le Colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre du Mali ?
Un changement important vient d’intervenir à la tête du gouvernement du Mali. Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga étant sérieusement malade, son intérim a été confié au Colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale, porte-parole du gouvernement de la transition.
Le nouvel homme fort du gouvernement de la transition est le bras droit de longue date du Président Assimi Goïta. C’est donc son homme de confiance que le patron de la transition militaire au pouvoir au Mali vient de mettre à la place de Choguel Kokalla Maïga, souffrant ces dernières semaines après un AVC.
C’est par un communiqué lu à la télévision malienne que le secrétaire général de la présidence a annoncé ce grand changement à la tête du gouvernement malien.
L’annonce de la nomination du Colonel Abdoulaye Maïga
Le secrétaire général de la Présidence du Mali, évoquant les décrets fixant les intérims des membres du gouvernement, a annoncé que le « Colonel Colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, est désigné pour assurer l’intérim du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, chef du gouvernement. »
Cette décision sera officialisée dans la journée de lundi 22 août 2022 par un communiqué du Président Assimi Goïta.
Ce changement est une mauvaise nouvelle pour le peuple malien. La nomination du Colonel Abdoulaye Maïga annonce le message de l’état très sérieux de maladie dans lequel se trouve Choguel Kokalla Maïga. Selon plusieurs sources, la tendance serait à son évacuation à l’étranger pour la poursuite de soins médicaux.
Comme Choguel Maïga, le Colonel Abdoulaye Maïga est un grand pourfendeur de la France. Il n’avait pas hésité à affirmer en direct à la télévision malienne que le Président français Emmanuel Macron devait « définitivement abandonner sa posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante » vis-à-vis du régime de Bamako.
Avant de s’attaquer au chef de l’État français, suite à son discours remettant en cause la légitimité de la transition malienne, il avait sèchement recadré Florence Parly, Ministre des Armées, en disant : «…Nous invitons également Mme Parly à plus de retenue et également à respecter le principe élémentaire de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État. Nous l’invitons également, c’est un conseil, à faire sienne cette phrase d’Alfred de Vigny sur la grandeur du silence.»
La ministre française accusait le Mali de provocation lorsque le gouvernement de ce pays demandait au contingent militaire danois de quitter le territoire malien où il devait participer à la force Takuba. C’est donc un homme à poigne qui assurera l’intérim du tout aussi déterminé Colonel Abdoulaye Maïga à obtenir le respect de la souveraineté du Mali.