Après l’annonce de la grâce présidentielle de Gbagbo Laurent par Alassane Ouattara le samedi 6 août 2022, le parti de l’ancien président ivoirien a immédiatement rejeté du revers de la main la décision du chef de l’État. Kobenan Kouassi Adjoumani, le porte-parole du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) n’a pas perdu de temps pour répondre au PPA-CI (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire).
Le RHDP prend position dans l’affaire de la grâce présidentielle de Gbagbo
« Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo. J’ai également demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères », avait annoncé Alassane Ouattara le samedi 6 août dans son discours à la Nation à l’occasion de la fête de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
Le PPA-CI a poliment refusé ce « cadeau » de la part du président de la République. Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire, par la voix de son porte-parole Koné Katinan Justin, a fait savoir que la grâce présidentielle de Gbagbo Laurent « ne répond pas aux aspirations » des Ivoiriens. « C’est un pas, mais nous demandons l’amnistie », a dit l’ancien ministre du Budget de Gbagbo Laurent.
Tout en félicitant Alassane Ouattara « pour les décisions courageuses qu’il a prises au profit de son frère » Gbagbo Laurent, Kobenan Kouassi Adjoumani a livré la position du RHDP sur ce sujet. « Le RHDP voudrait aussi rappeler que la grâce présidentielle accordée à M. Laurent Gbagbo, par le Chef de l’État, ne procède ni d’une obligation légale, ni d’un compromis politique, mais de la seule volonté du président de la République de renforcer la paix et la cohésion nationale », a répliqué le porte-parole du RHDP dans un communiqué.
Les houphouëtistes ont du mal à « comprendre l’attitude du PPA-CI qui, au lieu d’exprimer sa gratitude au président de la République pour sa sollicitude à l’égard de M. Laurent Gbagbo, lui brandit plutôt une exigence ; celle de faire adopter une loi d’amnistie ».