Victimes de grossesses en milieu scolaire. – La Fondation MTN Côte d’Ivoire apporte un appui financier d’un montant de 5 millions de FCFA à l’ONG Pro-Kids en charge de la réinsertion familiale et professionnelle et scolaire des jeunes filles déscolarisées.
Plus de 3 400 cas de grossesses survenues dans les écoles de Côte d’Ivoire au cours de l’année scolaire 2021-2022
A travers ce geste, MTN Côte d’Ivoire entend encourager ces jeunes mamans à poursuivre leurs études dans de bonnes conditions et leur assurer une insertion dans le tissu social, a fait savoir la Secrétaire Exécutive adjointe, Mme Naminsita Bakayoko.
» C’est un plaisir pour nous d’aider cette ONG qui lutte pour la resocialisation des jeunes filles victimes de grossesses en milieu scolaire. Nous sommes sensibles à ces actions qui favorisent l’inclusion de ces jeunes filles dans le tissu social », a-t-elle indiqué.
Ce don vient comme un soulagement pour l’association Pro-Kids qui a déjà permis la formation et la réinsertion professionnelle de 350 jeunes mères, depuis sa création en 2017.
Traduisant sa gratitude à la Fondation pour cet acte de générosité, Mme Aicha Traoré, présidente de l’ONG Pro Kids, s’est dit heureuse de recevoir ce chèque de 5 millions de FCFA: » Je suis très heureuse de de don de la Fondation MTN. Il servira à la formation et à l’insertion de plusieurs jeunes filles de retrouver leur dignité et leur intégrité. »
Pour renforcer la résilience de ces jeunes mères, l’association de défense du droit à l’éducation de qualité pour tous entend mener plusieurs activités: apporter un soutien à l’endroit des jeunes filles victimes ; permettre aux victimes de reprendre les classes ; sensibiliser les élèves, animer des causeries éducatives et débats avec les communautés sur les mesures préventives liées aux grossesses précoces.
Problème d’éducation à la santé sexuelle
La problématique des jeunes mamans en milieu scolaire n’a rien de nouveau mais les ONG constatent une augmentation des cas, qui concernent généralement les élèves dès l’âge de 10 ans.
Pour la militante, c’est d’abord l’absence d’un véritable programme d’éducation à la santé sexuelle qui est à la base de ces grossesses non désirées.
Plus de 3 400, c’est le nombre inquiétant des grossesses survenues dans les écoles de Côte d’Ivoire au cours de l’année scolaire 2021-2022. C’est le Conseil national des droits de l’homme qui sort ce chiffre après enquête dans les 31 régions du pays. Les chiffres du district d’Abidjan n’ont pas été comptabilisés dans ces 3 400 mamans mineures que dénombre l’organisation.
En réalité, les filles-mères ne bénéficient pas toujours du soutien de l’entourage familial pour réintégrer le système scolaire après l’accouchement
Quand elles parviennent à demeurer dans le système éducatif, les filles en situation de grossesse non désirée voient leur temps consacré aux études diminuer et les résultats scolaires chutent.
L’État devrait renforcer les programmes de santé et de reproduction, favoriser l’accès aux contraceptifs pour mieux protéger les jeunes filles.