Plusieurs plaintes sont déposées contre TESLA, le constructeur bâti par le milliardaire américain Elon Musk aurait failli dans son pari de doter ses voitures de logiciels d’aide à la conduite et monter une véhicule entièrement autonome.
Tesla joue avec le feu dans la conduite autonome
Les voitures de Tesla ne sont toujours pas capables de se conduire toutes seules comme promis par Elon Musk.
Aux Etats-Unis, des voix commencent à contester en justice ces assertions. Le constructeur automobile texan a fait des choix opposés à ceux de ses concurrents, risqués, mais qui pourraient encore se révéler payants.
Tesla ne cesse depuis des années d’annoncer atteindre très prochainement le stade ultime de la conduite autonome. Tesla a d’ailleurs été condamné en 2020 par la justice allemande pour son usage abusif des termes « conduite autonome » et « autopilote ».
« Mon estimation personnelle est que nous atteindrons la conduite entièrement autonome dès cette année », déclarait Elon Musk lors de la présentation des résultats de Tesla en janvier. Sept mois après, la promesse du milliardaire a du plomb dans l’aile. Selon le Los Angeles Times, le DMV, le régulateur public californien de l’automobile vient d’accuser Tesla de mentir aux consommateurs sur ses technologies de conduite autonome et de déposer plusieurs plaintes auprès d’un tribunal administratif de l’Etat. Les voitures Tesla n’ont jamais pu, «et ne peuvent aujourd’hui pas, fonctionner comme des véhicules autonomes», selon le document cité par un journal californien.
Pour rappel, les conducteurs doivent payer 12 000 dollars de plus pour le système FSD de Tesla, une option qui ajoute le stationnement automatique, le changement de voie automatique, la possibilité pour les conducteurs de convoquer un véhicule d’une place de stationnement à l’endroit où ils se trouvent, et l’accès à un programme bêta pour tester les fonctionnalités.
Tesla annonce par exemple que « Le système FSD est conçu pour pouvoir effectuer des trajets de courte et de longue distance sans que la personne assise sur le siège du conducteur ait à intervenir ». Pourtant, le Full-Self Driving est encore en phase de bêta et le conducteur doit toujours être vigilant à son environnement. Les propriétaires de Tesla doivent toujours avoir les mains sur le volant, et il n’est pas rare que les conducteurs aient à reprendre la main à l’approche de situations dangereuses. Le système fonctionne relativement bien sur la plupart des routes, mais n’est pas encore sans défauts.
Il est étonnant de voir Tesla afficher de tels propos sur son site Internet, puisque le constructeur avait déjà admis par le passé que le pilote automatique ne rendait pas encore ses voitures autonomes. Ce n’est pas la première fois que ces technologies font l’objet d’un examen minutieux, puisque Tesla avait déjà été sommé par le passé de partager les données de son Autopilot avec les autorités.