Le Collectif des docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire a confié une importante mission à l’Organisation des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Opeeci). C’était le mardi 9 août 2022 au siège de l’Opeeci, à Abidjan-Treichville.
Enseignement supérieur: Le collectif des docteurs non recrutés confie une mission à l’Organisation des parents d’élèves et étudiants
Le président de l’Opeeci, Claude Aka Kadio, a reçu une délégation du collectif des docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire. La délégation était conduite par Diakra Djohore Bogui, porte-parole, Goly Tshywily Bérenger, spécialiste en histoire contemporaine, ainsi que Jean-Noël Ehounou, agro-climatologue. Elle est venue à l’ombre du ″baobab″ pour recevoir la sagesse afin de trouver du travail.
Diakra Djohore Bogui, spécialiste de Littérature générale et comparée, a sollicité une médiation du président de l’Opeeci auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara.
Le porte-parole du collectif a indiqué qu’il s’agit de résoudre leur problème d’emploi. « En venant aujourd’hui au siège de l’Opeeci, notre objectif est de poser nos problèmes en tant que docteurs non recrutés au président de l’organisation afin qu’il amplifie notre voie pour une sortie de crise. Nous sommes venus voir le président de l’Opeeci parce qu’il est à la tête d’une grande organisation », a-t-il déclaré.
Diakra Djohore Bogui a également clarifié l’essentiel de leurs attentes. « Nos problèmes sont d’un seul ordre, celui de donner du travail à des Docteurs chômeurs en Côte d’Ivoire », a fait comprendre le docteur non recruté.
Au nom de ses camarades de lutte, il a soumis une série de doléances à transmettre à leur ministre de tutelle. « Nous demandons au ministre, à défaut de supprimer les heures complémentaires, de procéder à un recrutement massif de tous les docteurs chômeurs avec le statut de contractuels, dans le cadre d’un compendium que nous sommes prêts à lui remettre », a plaidé Diakra Djohore Bogui, entre autres.
Le porte-parole du collectif a aussi fait une précision sur la question controversée de leur nombre exact. « Aujourd’hui, nous revendiquons au moins 3000 docteurs. Mais les chiffres qui sont divulgués ici et là, font état de moins de 2000. Mais si l’occasion est donnée pour qu’un recensement médiatisé se fasse, nous sommes convaincus de dépasser les 3000 docteurs », a-t-il soutenu.
À ses côtés il y avait Goly Tshywily Bérenger, spécialiste en histoire contemporaine, ainsi que Jean-Noël Ehounou, agro-climatologue. Tous deux sont membres du bureau ad hoc du collectif des docteurs non recrutés. Ils ont insisté sur la bonne volonté du collectif à privilégier le dialogue avec leur tutelle, tout en appelant leurs camarades au calme et à la compréhension.
En ce qui le concerne, Claude Aka Kadio, président de l’Opeeci, a pris acte des doléances de ″ses enfants″. Il leur a fortement recommandé de prioriser les échanges autour d’une table avec la tutelle. « Il faut persister dans le dialogue par des arguments. Je respecte les docteurs. Ne vous jeter pas en pâture. Quand il y a un dialogue, restez dedans », a conseillé, en homme avisé, Claude Aka Kadio.
Le président de l’Opeeci a promis qu’il interviendra, en toute modestie, au près d’Adama Diawara. Il a par ailleurs tenu ce propos interpellatif : « J’ai accepté de vous recevoir pour que nous puissions parler le même langage. Si on maintient le dialogue, on va pouvoir trouver des solutions. Quand le son du tambour change, on change de pas. Faites en sorte qu’il y ait moins de problèmes ».