La question suscite actuellement un débat au Burkina Faso. Des informations non encore officielles font état de la prochaine inhumation des restes de Thomas Sankara et de ses compagnons, tués en 1987. L’Union pour la renaissance patriotique sankaratiste (UNIR-MPS) a immédiatement réagi sur la question.
Burkina : Les autorités vont-elles inhumer les restes de Thomas Sankara ?
Au Burkina Faso, des informations rapportent que le pouvoir se prépare à inhumer les restes de Thomas Sankara et de ses compagnons en 1987 lors du coup d’État qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir. L’opération devrait se faire le jeudi 4 août 2022. Interrogé sur cette affaire par des journalistes burkinabè, Me Bénéwendé Stanislas Sankara a dit que l’ex-président a droit à des funérailles nationales.
« En tant qu’avocat, j’ai participé à des rencontres avec les familles, et également à une rencontre le 2 juillet, qui, pour la première fois, avait à l’ordre du jour : comment inhumer les restes et douze autres de ses compagnons. Et c’était au bureau de garnison. Nous avons tous été soulagés, et même satisfaits, de la façon dont on a présenté au niveau militaire, le scénario. On nous a dit que le président Thomas Sankara a droit à des funérailles nationales, avec un hommage national, qui doivent se faire à la Place de la Révolution, où toutes les troupes doivent défiler », a-t-il dit au cours d’une conférence de presse le lundi 1er août 2022.
Rappelons qu’en mai 2015, les restes de Thomas Sankara ainsi que ceux de ses 12 compagnons ont été déterrés pour des raisons judiciaires. Toutefois, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, par ailleurs avocat de la famille de Sankara, n’accorde aucun crédit à cette information. Il affirme cependant que l’Union pour la renaissance patriotique sankaratiste prendrait ses responsabilités si la nouvelle est confirmée.
Blaise Compaoré, en exil en Côte d’Ivoire, depuis sa chute du pouvoir, a demandé pardon au Burkina Faso et aux parents de son défunt camarade. « Pour ma part, je demande pardon au peuple pour tous les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère, plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Isidore Noël Sankara », s’est exprimé l’ancien chef d’État.