Au Mali, l’actualité de l’attaque du camp Soundjata Keita de Kati vendredi 22 juillet a éclipsé quasiment la visite de 3 jours effectués par le médiateur de la CEDEA0 dans la crise que traverse le Mali, Goodluck Jonathan. Au terme de cette visite située selon lui dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de certaines activités phares prévues dans le cadre du processus de la transition, le nigérian se dit satisfait de l’état d’avancement.
Goodluck Jonathan confiant pour un retour à l’ordre constitutionnel au Mali
Enclin à une crise socio-politique, institutionnelle et sécuritaire depuis 2012, le Mali avance résolument vers la mise en place des institutions légales et légitimes avec l’organisation des différentes élections qui pointent à l’horizon. C’est le constat fait par le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Président nigérian Goodluck Jonathan qui a exprimé vendredi sa satisfaction suite à une visite de 3 jours à Bamako. L’ancien président nigérian a en effet salué l’esprit d’ouverture du gouvernement de Transition qui associe tous les acteurs dans l’organisation du processus électoral.
« Nous pouvons dire que jusqu’ici le processus suit le chemin. Une loi a été adoptée par le Conseil National de Transition (CNT) pour l’organisation des élections libres et transparentes. Hier, jeudi, aussi, j’ai eu l’occasion d’assister à l’installation du mécanisme conjoint de suivi du chronogramme. J’ai également été invité par le ministre de l’Administration territoriale, qui est un partenaire clé dans la mise en œuvre du processus de Transition, à prendre part à la rencontre entre le Gouvernement et les partis politiques » a expliqué Goodluck Jonathan après sa rencontre avec le président de la Transition, Assimi Goita.
Le nouveau président de la Commission de la CEDEAO
Par ailleurs, au cours de ce point de presse qu’il a tenu à Bamako, le diplomate de 64 ans a présenté le nouveau aux médias, le nouveau président de la Commission de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui n’est autre que le gambien Omar Alieu Touray. Il succède à l’ivoirien Jean-Claude Kassi Brou.
Le Mali revient de loin
Après avoir connu deux coups d’Etat en 2020 et en 2021, le Mali a été isolé sur la scène internationale avec notamment des sanctions qui lui ont été infligées par l’organisation sous régionale CEDEAO. Cette dernière a fait du retour à l’ordre constitutionnel, une condition sine qua non pour lever les sanctions.
Mais suite aux dernières évolutions constatées dans l’organisation des élections en particulier la mise en place du chronogramme électoral, la CEDEAO lors de sa dernière session à Accra a procédé à la levée provisoire des sanctions.