Au cours d’une conférence de presse le jeudi 21 juillet, Éric-Aimé Sémien, le président de l’ OIDH (Observatoire ivoirien des droits de l’homme), s’est prononcé sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire. Il a abordé entre autres le processus de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, la rencontre entre les trois grands leaders politiques ivoiriens, l’arrestation des 49 militaires ivoiriens aux arrêts au Mali, la question du coût de la vie de plus en plus cher.
L’ OIDH appelle le gouvernement à accroitre ses actions contre la vie chère
Il était question pour l’ OIDH de donner son avis sur la sociopolitique de la Côte d’Ivoire de ces six derniers mois. Selon l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme, l’objectif de cette rencontre était de faire entendre sa voix et contribuer à apporter des esquisses de solutions. Selon Éric-Aimé Sémien, « l’actualité de ces derniers mois a été meublée de plusieurs faits et phénomènes qui ont eu un impact direct sur la vie des populations ivoiriennes et donc qui nous regarde à plus d’un titre ».
Relativement à la cherté de la vie, le président de l’ OIDH a insisté pour dire que le « coût de la vie est intenable » en Côte d’Ivoire. « Nul besoin de le dire. Le coût de la vie est très cher en Côte d’Ivoire. Tout a augmenté. Denrées alimentaires de base et de première nécessité, transport en commun. Les populations ivoiriennes ont déja assez souffert de l’impact socio-économique de la Covid-19 entre 2020 et 2021. Les mesures prises par le gouvernement sont à saluer, mais semblent ne pas satisfaire », a soutenu Éric-Aimé Sémien.
Au cours de son intervention, le premier responsable de l’ OIDH est revenu sur la rencontre entre Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo. Le conférencier a regretté « qu’elle ne se soit pas tenue efficacement toutes ces années dans la décennie précédente de crise ».
Concernant le dossier de l arrestation des 49 militaires au Mali, M. Sémien a conseillé la prudence et la tempérance. « Tous les observateurs et analystes qui s’y sont essayés semblent s’être fourvoyés. Au-delà des faits, ce qui intéresse l’ OIDH, c’est le contexte dans lequel cette affaire intervient, c’est-à-dire au plus fort, de relations tendues entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Et c’est ce qu’il faut regarder. La Côte d’Ivoire a montré son inimitié vis à vis de la junte malienne en plusieurs occasions. Négligence coupable, simple coïncidence ou acte prémédité, cette affaire de 49 militaires ivoiriens intervient dans un contexte de méfiance et de suspicion entre les deux Etats, l’un ne faisant pas confiance à l’autre et vice versa », s’est-il exprimé.
Par ailleurs, il a recommandé le réchauffement des relations, l’apaisement et le rétablissement de la confiance entre les deux pays.