Pulchérie Gbalet, la présidente de l’ACI (Alternative citoyenne ivoirienne), avait appelé à une opération ville morte le mard 19 juillet 2022. Le lendemain de cet appel, la militante de la société civile dresse le bilan de son action.
Pulchérie Gbalet dresse le bilan de l’opération ville morte
Au cours d’une conférence de presse le jeudi 21 juillet 2022, Pulchérie Gbalet a dressé le bilan de son appel à manifester.
Manifester de façon pacifique contre les injustices généralisées et la cherté de la vie. Tels sont les objectifs de l’opération ville morte lancée par Pulchérie Gbalet le mardi 21 juin 2022 pour le mardi 19 juillet. En effet, la présidente de l’ACI, estimant que « le peuple ivoirien subit plusieurs formes d’injustices allant des déguerpissements abusifs aux arrestations arbitraires en passant par le non respect des procédures en la matière » il était temps de mener des actions.
La première responsable de l’Alternative citoyenne ivoirienne a fait remarquer que « le peuple ivoirien subit également une cherté de la vie non maîtrisée ». Elle en veut pour preuve les difficultés du gouvernement à faire appliquer les décisions et le manque de solutions innovantes. « Quand on n’a pas de solution, il faut avoir l’humilité d’écouter les propositions de la société civile qui vont dans le sens de solutions concrètes pour soulager populations et commerçants », a-t-elle argué.
Pour Pulcherie Gbalet, le bilan de l’opération ville est très positif, car « il y a eu zéro violence ; la circulation fluide. Elle ajoute aussi que « l’absence d’embouteillages témoigne du succès du mot d’ordre » et « des communes comme Mbahiakro, Bonoua, Dabou, Agnibilékro, Bingerville et certains secteurs de Yopougon et Abobo avaient leurs activités ralenties et les marchés fermés ».
« Nous avons donc atteint nos objectifs, d’autant plus que nous n’avons associé aucune autre organisation à la mobilisation, et par ailleurs le BTS est en cours », s’est félicitée Pulchérie Gbalet, qui a profité pour annoncer une seconde opération ville morte prévue pour le 8 août 2022.
« Ainsi, le 8 août 2022, nous donnerons le prochain mot d’ordre, après avoir analysé le discours du 6 août. Nous attendons entre autres la libération de tous les prisonniers politiques et militaires ; le retour effectif de tous les exilés qui le désirent, dont le président Soro Guillaume et le ministre Charles Blé Goudé ; l’ouverture de toutes les frontières, car les populations qui vivaient des activités liées au fonctionnement des frontières sont à bout de souffle ; la prise en compte de nos propositions contre la vie chère », a prévenu l’ex-pensionnaire de la MACA (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan).