L’histoire des années de barbarie est-elle en passe de se répéter à Odienné ? On est en droit de la craindre, lorsqu’on constate régulièrement les actes de barbarie de vandalisme couronner la ville devant l’impuissance des Forces de défense et de sécurité, des autorités administratives et locales.
Odienné: La jeunesse du Denguélé tombe en déliquescence
Les autorités administratives de la ville viennent d’instaurer un couvre-feu de 7 jours (du 13 au 19 juillet 2022) dans la ville suite à une bagarre rangée entre deux groupes de jeunes antagonistes munis de gourdins, d’armes blanches et à feu qui a fait deux morts et de nombreux blessés. Ce sont majoritairement des jeunes de moins de 20 ans qui, sous l’effet de la drogue et d’amphétamines menacent et perturbent la quiétude des populations.
Les signes précurseurs de la délinquance juvénile dans le Denguélé datent de longues années. En 2014 le commissariat de police, la préfecture et la gendarmerie furent incendiés suite à la mort d’un jeune de 16 ans, COMARA Moustapha, dans l’enceinte du commissariat pour des faits de délinquance.
En 2021, vu la recrudescence de la délinquance, le Service de Protection Judiciaire de l’Enfance et de la Jeunesse (SPJEJ) d’ Odienné, à la faveur d’une journée de sensibilisation contre la violence à l’école, avait mis en garde les élèves et la jeunesse de la ville contre les divers actes couramment déplorés, attirant leur attention sur les suites judiciaires pouvant en découler.
Aujourd’hui, force est de constater que ces diverses sensibilisations n’ont pas eu d’effet ni d’impact sur cette jeunesse oisive. La région maternelle du Président de la République est elle devenue un no man’s land ? A qui la faute ? Dans tous les cas, c’est un camouflet pour les hauts cadres de la région proches du Président de la République. La ville du peuple DJAGASSA National (Dignité), autrefois havre de paix, est devenue une ville cauchemardesque.
Une correspondance de Idriss DAGNOGO, Ivoirien résidant en France