La communication gouvernementale se définit comme l’ensemble des actions menées par les pouvoirs publics et leurs administrateurs à destination de l’opinion ou certains de ses secteurs pour faire connaître, comprendre, accepter ou valoriser leur politique, leurs choix, leurs attitudes.
Embarras diplomatique: Le hic de la communication discursive du gouvernement ivoirien
En effet, la communication apparaît de nos jours comme le principal moyen pour nos institutions et nos gouvernants de reconquérir leur opinion publique, face au sentiment généralisé de l’opinion collective. Dans le concert des messages émis, le gouvernement doit développer sa communication en ayant en vue et en considération l’éclairage de la lanterne et les aspirations de son peuple.
La communication gouvernementale, pour être permanente et rassurante doit se développer autour du Premier ministre, du gouvernement dans son ensemble et des départements spécifiques que sont les ministères et leurs principaux responsables. Le gouvernement est la partie la plus visible de tous les pouvoirs républicains. Il est omniprésent sur la scène publique et son action n’est pas sans déteindre sur la masse populaire.
Or la systématisation de l’adresse aux citoyens par le pouvoir exécutif relative aux évènements politico-sociaux qui tourmentent les populations se fait attendre à chaque fois au grand regret de nos concitoyens.
Nous avons la nette impression que le pouvoir ne réagit que sous la pression des masses populaires. Au regard de ces faits, les organismes ou les personnalités chargés de la communication des institutions républicaines peuvent être indexés comme étant en deçà des attentes de nos populations, à contrario de la propagande dans le champ du dispositif d’information d’Etat.
Une communication efficiente sur les faits aurait dénudé toutes les zones obscures de ce désagrément
Le gouvernement, sous le prétexte de s’en tenir scrupuleusement aux secrets d’Etat liés aux systèmes d’information, se croirait-il tenu à ne pas répliquer, à ne pas redresser, à ne pas commenter en un mot à ne pas défendre ? Nous pensons humblement qu’il le doit pour rassurer ses concitoyens.
Vu le communiqué du porte-parole de la junte militaire du Mali relatif à l’arrestation de nos 49 soldats en mission avec la MINUSMA, Vu le communiqué du secrétaire exécutif ivoirien du Conseil National de Sécurité attestant l’arrestation injuste et la détention illégale de nos soldats rattachés au contingent SAS (MINUSMA) chargé de la protection des activités aéroportuaires du Mali,
Vu la déclaration de l’ONU depuis les USA relayée par RFI relative aux différentes autorisations administratives et militaires de la situation qui prévaut entre les autorités des deux pays, Nous restons dubitatifs face aux déclarations ambivalentes des uns et des autres. Une communication efficiente sur les faits aurait dénudé toutes les zones obscures de ce désagrément et embarras diplomatiques.
Une contribution de Idriss DAGNOGO.