Vice-président de la fondation KED, KIAN Kapeu Alfred s’est ouvert à Afrique-sur7. L’Administrateur civil s’est prononcé sur l’ensemble des œuvres sociales qu’entreprend la présidente Edwige Diety dans la région du Tonkpi, ainsi que partout en Côte d’Ivoire, voire à l’extérieur. Entretien.
KIAN Kapeu Alfred (Vice-président de la fondation KED): « Le Tonkpi doit se réjouir d’avoir une dame au grand cœur comme Edwige Diety »
Récemment madame la présidente Edwige Diety et sa fondation ont effectué une tournée dans le Tonkpi à la rencontre des femmes. A quoi répondait cette tournée aux allures festives ?
Pour la petite histoire, la fondation est née en réponse à la multitude de difficultés que rencontrent des populations urbaines et rurales. La présidente a vite réalisé que pour construire un système pour un bien-être efficient et plus résilient car essentiellement proche des défavorisés, le leader doit pouvoir faire des investissements sans contrepartie. Tournée essentiellement vers le développement, la fondation KED s’est donnée 4 domaines d’intervention : Education, Santé, Autonomisation des femmes et le Social. Le constat est qu’à travers le Tonkpi, la vraie et durable assistance aux femmes et aux enfants n’avaient jamais existé. Au cours des rencontres politiques, on distribue quelques billets de banque et c’est tout. Nous disons qu’avec la fondation, la femme et les jeunes ont la chance de vivre de leur autonomisation. C’est ce message accompagnés d’actes de charité que la présidente a délivré récemment partout dans le Tonkpi. L’essentiel pour nous est de toujours offrir du sourire à ces personnes qui reçoivent un petit cadeau de nous. A travers la fête des mères faite de façon tournante, nous avons associé le social à l’autonomisation des femmes par des appuis financiers importants à des groupements.
Pensez-vous avoir été entendus de ces populations et quel bilan vous donnez-vous ?
Evidemment ! Nous avons de bon retour sur terrain. Je ne pense pas que quelqu’un soit mécontent parce qu’on lui offre un présent. Pour parler de bilan, on se fixe toujours des objectifs. L’objectif du nombre de personnes a été largement atteint et même dépassé. A Danané par exemple, nous étions partis avec un objectif de 4000 personnes disposant d’un ticket à soulager mais finalement nous nous sommes retrouvés à 5200. Les femmes n’ayant pas de ticket ont été recensées et gratifiées à leur tour. L’activité a été bien menée. La mobilisation des populations partout où est passée la fondation était exceptionnelle. C’est la preuve d’une adhésion massive à la politique sociale de la fondation et de sa présidente. Tout en travaillant au recul de la pauvreté dans nos villes et nos zones rurales, nous désirons pérenniser nos actions en les étendant partout. Nous avions commencé avec l’arbre de noël destiné aux meilleurs élèves du département. L’arbre de noël a connu un franc succès. La présidente rappelle chaque fois que son objectif est que chaque femme soit utile dans son foyer. Petit à petit, nous gagnons du terrain. Et ça se passe bien. D’où notre satisfaction.
Revenant toujours à l’autonomisation des femmes, que devient le projet des 300.000.000 F CFA servant d’appui aux associations des femmes du département de Danané ?
Vous faites bien de poser la question. Pour répondre simplement, je dirai que les appuis aux femmes lors des activités régulièrement relayées par la presse font partie de ce vaste programme d’aide à l’autonomisation des femmes. Ce projet a été bien ficelé pour ne pas qu’il rencontre des couacs. Au dos de l’enveloppe octroyé çà et là, il y a surtout le volet formation qui n’est pas toujours visible du grand public. Sans formation, vous convenez avec moi que nos mamans n’auront pas de quoi disposer d’outils nécessaires pour leur suivi. Lorsque nous offrons un coffre-fort et de l’argent, nous prenons la peine de former ces femmes à la gestion. Même les intérêts générés par leurs activités ne reviennent pas à la fondation.
Cette gestion est tenue par qui ?
C’est tout un ensemble qui assure la gestion de ce patrimoine. Il y a : le chef du village, le président des jeunes, l’association. Tous ces acteurs interviennent là-dedans. Avec un tel type d’investissement, nos mamans n’ont pas besoin de confectionner une pièce d’identité avant de toucher à l’argent. Nous faisons fi de la paperasse tout incluant tout le monde. Les uns et les autres se connaissant assurent une longévité au projet depuis leur village. Le programme des 300 millions se comporte assez bien et est bien engagé.
« La Fondation KED prône le développement et est en phase avec tous les véritables acteurs de développement à l’instar du président Ouattara »
A Danané, la fondation KED s’est fait une renommée à travers le village du bonheur qui est aujourd’hui fermé. A quoi est dûe cette fermeture ?
Le village du Bonheur est un projet cher à la présidente à cause de son amour pour les tout-petits. Les grandes personnes qui accompagnaient les enfants se sont vite appropriés ce site. Du coup, il se posait à nous un besoin de repenser le projet tout en revoyant sa gestion locale.
Que dites-vous de vos détracteurs qui pensent que les actions menées par la présidente de la fondation KED cachent des projets politiques ?
(Rire) Les gens font de l’amalgame. Primo, le siège de la fondation se trouve à Abidjan, à la 7ème tranche. Secundo le conseil d’administration est composé de membres qui ne sont pas tous de Danané. La présidente ne décide pas à elle seule ce qui doit être fait sur le terrain. On discute en conseil. Elle et moi avons plaidé pour que des actions sociales soient entreprises à Danané, chez nous. On sait tous en Côte d’Ivoire que le Tonkpi a payé le plus lourd tribut dans la crise ivoirienne, depuis 2002 jusqu’à 2010. Une telle zone sinistrée avait besoin de ses enfants que nous sommes pour son épanouissement. Et puis, nos activités sont diversifiées. On les fait partout : à Bouaflé, à Daloa, à Abidjan, au Ghana et même à Londres. Vont-ils dire que nous voulons être maires à Bouaflé, à Daloa, à Abidjan, au Ghana ou à Londres ? Soyons sérieux ! Rien ne nous empêche de candidater à un quelconque poste. Cependant, nous refusons de tels soupçons sans fondement. Edwige Diety a ses activités personnellement qui sont loin des activités de la fondation. Une action à mener au nom de la fondation a besoin d’être validée par le Conseil d’administration. Ce qui n’est pas le cas du parrainage d’une association d’étudiants par Edwige Diety. La fondation a des représentations en France également. Sommes-nous aussi soupçonnés d’être candidats en France ? Nous ne sommes pour le moment candidats à rien. Toutefois aucune loi n’empêche aucun membre d’une fondation à se présenter à une élection. Par le passé, la présidente a soutenu les candidatures de son père et de Danin Magloire sans y mêler la fondation qui existait déjà.
Que sera la fondation KED pour le Tonkpi dans 10 ans, 20 ans, 30 ans ? De quel Tonkpi rêvez-vous avec la fondation KED dans les années à venir ?
La fondation KED rêve d’un Tonkpi où il fait bon vivre et où jeunes et femmes sont autonomes financièrement. Nous demeurons attachés au développement. C’est à ce prix que la fondation est née.
Un mot de fin?
Merci. Nos cibles sont les enfants, les femmes et les jeunes. C’est à leur actif que nous agissons au niveau de la santé, l’éducation, l’autonomisation et le social. Le Tonkpi doit se réjouir d’avoir une dame au grand cœur comme Edwige Diety. Elle est pour quelque chose dans cet élan de développement dans lequel tous les politiciens sont désormais. Nous nous réjouissons de cela. Si chacun doit nous accompagner dans l’objectif qui est celui d’offrir du sourire aux populations, tant mieux. Il est évident que la pauvreté n’a pas seulement un impact sur le bien-être de la femme. Une femme vivant aux crochets de l’homme c’est tout l’équilibre familial qui prend un coup. C’est pourquoi nous saluons toutes les bonnes volontés qui nous accompagnent dans nos rêves de voir le Tonkpi avec un autre visage que celui-là. En même temps, nous avons d’excellentes raisons d’être optimistes, même face à des circonstances extraordinairement difficiles. Aujourd’hui, d’innombrables organisations de jeunes et de femmes font preuve de maturité en reconnaissant la portée humanitaire des actions de la fondation KED chapeautée par la dynamique présidente Edwige Diety. En ce qui concerne les indicateurs de développement tels que les infrastructures, les soins aux personnes vulnérables, nous sommes sur la bonne pente. L’espoir d’un Tonkpi relooké à ce niveau est permis. Nous nous battons avec nos moyens et les appuis des partenaires. La Fondation KED prône le développement et est en phase avec tous les véritables acteurs de développement à l’instar du président Alassane Ouattara tout en s’inscrivant dans le vivre ensemble prôné par lui. Et nous croyons en l’avenir pour nos enfants, nos frères, nos sœurs et nos mères. Edwige Diety aime la Côte d’Ivoire et particulièrement Danané et le Tonkpi d’un amour fou. Tous les jours de sa vie, elle s’efforce à offrir du sourire à un défavorisé. Que chacun comprenne cela.
Propos recueillis par Sony WAGONDA