Les locaux de la Direction générale des grandes entreprises (DGE) et de la Direction générale des impôts de Côte d’Ivoire, situés au 2è étage de la Tour E d’Abidjan-Plateau, sont partis en fumée le dimanche 10 juillet 2022.
Incendies récurrents des services de la Trésorerie de l’Etat en Côte d’Ivoire: Y a-t-il une explication?
Les incendies répétitifs des services du trésor et des impôts de l’Etat de Côte d’Ivoire deviennent de plus en plus préoccupants à telle enseigne que les ivoiriens se posent beaucoup de questions sur ces sinistres réguliers. S’agit-il des actes volontaires criminels ou des incidents d’ordre technique ? Chacun y va de son commentaire. Il faut noter que ces départements sont ceux qui mobilisent le plus les recettes de l’État. Par ailleurs, les causes ou les auteurs de ces actes criminels restent respectivement toujours inconnues et introuvables.
– En octobre 2009, le bureau du Directeur général des impôts, Feh KESSÉ, est parti en fumée. Nous attendons toujours les résultats de cette enquête.
– En Février 2011, en pleine crise postélectorale, le siège du trésor public à Abidjan est parti lui aussi en fumée. Les résultats des enquêtes sont toujours en cours.
– En mars 2016, un incendie a ravagé les archives de la sous-direction du budget et de la comptabilité du Ministère de l’intérieur. C’est toujours les mêmes rengaines. Les enquêtes en cours « courent toujours ».
L’omerta du gouvernement face à ces désastres et la dégénérescence de ces pyromanes sont sujets à caution. Comment comprendre que des hauts cadres désignés pour la gestion de la recette nationale sont incapables de sécuriser les archives et la logistique dudit département gouvernemental? Tout porte à croire que ces sinistres ne sont pas anodins. Vous devriez savoir que nous disons ici tout haut ce que pense et dise tout bas l’opinion collective de ce phénomène déconcertant.
Ce sont des actes éventuellement volontaires criminels destinés à faire disparaitre des preuves accablantes et compromettantes de gabegies financières. L’impunité est devenue un attribut de la condition politique faite aux individus.
Une contribution de Idriss DAGNOGO, Ivoirien résidant en France