Elisabeth Borne dénonce une motion de censure « cousue de procès d’intention » alors que le projet est mis au vote ce lundi 11 juillet à l’Assemblée nationale, bien que son adoption soit peu probable.
La motion de censure de gauche contre le gouvernement Borne n’aura aucun effet
Les élus des formations de gauche de la Nupes voteront ce lundi 11 juillet une motion de censure du gouvernement. Mais cette initiative portée par LFI met mal à l’aise, notamment dans les rangs socialistes.
Faisant référence à sa Déclaration de politique générale de mercredi dernier, Elisabeth Borne a regretté devoir s’expliquer sur cette motion de défiance de la part de l’intergroupe Nupes plutôt que de traiter des problèmes des Français, citant l’inflation, le pouvoir d’achat, l’urgence climatique, le plein emploi. « Les Français veulent un gouvernement qui agisse, certains n’ont qu’une obsession, censurer », dénonce la Première ministre.
LES RÉPUBLICAINS
La députée LR Michèle Tabarot prend ensuite la parole, rappelant que si l’Assemblée se retrouve aussi divisée, cela n’est dû qu’aux « erreurs répétées du chef de l’État ». « La responsabilité de l’exécutif est très lourde dans la situation que nous visons », assure Michèle Tabarot, se félicitant que depuis la nouvelle législature, la majorité présidentielle avait commencé à reprendre certaines des propositions du groupe des Républicains.
Se revendiquant de l’opposition, Michèle Tabarot répété par ailleurs incarner « une opposition constructive », avec une boussole, « l’intérêt des Français ». Refusant de joindre les voix de LR « à celle de l’extrême gauche », la députée a prévenu : « Vous n’avez pas notre défiance, mais vous n’avez pas notre confiance ».
PARTI SOCIALISTE
« Cette motion de défiance ne bloquera rien », a rappelé Olivier Faure, représentant du Parti socialiste, désormais orateur. Défendant sa motion de défiance qu’il a signée, Olivier Faure a assuré que cela permettait de réparer la première « erreur » de la mandature, qui est que la Première ministre ne se soit pas soumise au vote de confiance. « Le compromis, ce n’est pas le chantage au chaos », assure Olivier Faure, « le débat, ce n’est pas le désordre ».
Olivier Faure a ensuite attaqué la majorité, assurant que la majorité avait « fissuré toutes les digues », en étant aussi conciliant avec l’extrême droite. « Vous préférez l’extrême droite à la gauche, c’est inédit dans l’histoire de la Ve République« , déclare Olivier Faure, citant notamment la déclaration de Gérald Darmanin. « Ce weekend encore, lorsque votre ministre de l’Intérieur reprend des propositions de M. Zemmour et Mme Le Pen, montre que pour imposer votre programme, vous empruntez les chemins de la lâcheté », attaque encore Olivier Faure, qui est coupé avant la fin de son discours, faute d’avoir respecté son temps de parole.