Les chefs d’Etat de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) étaient réunis à Accra au Ghana le dimanche 3 juillet où ils ont désigné leur homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, pour succéder à Nana Akufo-Addo à la tête de l’instance. Les sanctions contre le Mali ont également été partiellement levées.
Mali, Guinée, Burkina, succession à Nana Akufo-Addo : Plusieurs décisions prises au 61ème Sommet de la CEDEAO
Plusieurs décisions ont été prises. Concernant le Mali, la Cedeao a décidé de lever les sanctions économiques et financières imposées depuis le 9 janvier. Les calendriers de transition, avec des durées de 24 mois, proposés par le Mali et le Burkina Faso ont également été acceptés.
Le Mali a connu des coups d’État en août 2020 et en mai 2021, suivi de la Guinée en septembre 2021 et du Burkina Faso en janvier dernier. La Cedeao avait imposé des sanctions pour empêcher une contagion.
La transition de 39 mois, rejetée en Guinée
Concernant la Guinée, dirigée par des militaires, la transition de 39 mois a été rejetée. L’ex-président du Bénin, Thomas Boni Yayi, a été nommé en tant que nouveau médiateur pour la Guinée. L’ancien chef de l’Etat était en ballotage avec le Ghanéen Mohamed Ibn Chambas et le Soudanais Othman Taha. Mamady Doumbouya a refusé Ibn Chambas, et Taha est confronté à des problèmes judiciaires dans son pays.
Outre ces trois dossiers, les chefs d’Etat de la CEDEAO devaient choisir le successeur de Nana Akufo-Addo. Le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, sera le nouveau président de l’instance sous-régionale. « Tous les chefs d’Etats ont fait confiance au plus jeune président de la sous-région. Cela montre que tout le monde est solidaire avec la Guinée Bissau », s’est félicité Embaló. Le Gambien Omar Touray présidera quant à lui la Commission de la Cedeao, à la place de Jean-Claude Brou.
Umaro Sissoco Embalo, âgé de 50 ans, a été élu président en décembre 2020.
L’objectif de ce sommet de la CEDEAO était d’évaluer les efforts déployés pour obtenir des garanties en vue du rétablissement d’un régime civil au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
L’organisation ouest africaine continuera à surveiller la situation et maintient la suspension du Mali par la CEDEAO pour le moment.
Le Burkina Faso – autre pays du Sahel pris dans la tourmente djihadiste – et la Guinée n’ont jusqu’à présent été que suspendus des instances du bloc des 15.