En Libye, les protagonistes de la crise négocient sous l’égide de l’ONU, Aguila Saleh. Le président du Parlement libyen et Khaled el-Mechri, chef du Conseil suprême d’État du gouvernement basé à Tripoli ont entamé des discussions à Genève le mardi 28 juin 2022.
Libye : La nomination d’un Algérien comme émissaire de l’ONU bloquée
Au centre des échanges, les dispositions constitutionnelles pouvant permettre la tenue des élections. La rencontre intervient après l’échec des négociations organisées du 12 au 19 juin dans la capitale égyptienne. Les échanges ont été plombés par l’épineuse question des candidatures à la future élection présidentielle.
« Vous avez à présent atteint une étape critique dans ce qui a constitué un chemin long et difficile », a déclaré en ouvrant les pourparlers, la conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Stephanie Williams. « Il est maintenant temps de faire un effort décisif et courageux pour permettre la mise en place de ce compromis historique, dans l’intérêt de la Libye, du peuple libyen et de la crédibilité de ses institutions », a ajouté la diplomate.
Les autorités de Tripoli s’opposent à la participation des hommes en uniforme au scrutin. Ce refus est perçu comme un obstacle à une éventuelle candidature du Maréchal Khalifa Haftar dont les forces soutiennent les autorités de l’Est.
Lors d’une réunion tendue lundi du Conseil de sécurité consacrée à la situation libyenne, certains pays comme le Ghana, l’Irlande ou la France ont une nouvelle fois réclamé que le poste, vacant depuis novembre, soit pourvu « dès que possible ». La Russie insiste également pour nommer un émissaire en bonne et due forme pour remplacer l’américaine Stéphanie Williams, conseillère du secrétaire général de l’ONU.
Depuis l’automne, le renouvellement de la mission politique de l’ONU (Manul) n’a pu s’effectuer que pour des périodes courtes de quelques mois, notamment en raison de l’impossibilité du Conseil à se mettre d’accord sur un nouvel émissaire. Le mandat de la Manul expire le 31 juillet.
La semaine dernière, le chef de l’ONU, après plusieurs tentatives vaines, a proposé aux 15 membres du Conseil le nom de M. Boukadoum. « Seuls les Émirats arabes unis ont refusé », a indiqué à l’AFP un diplomate ayant requis l’anonymat. Au Conseil de sécurité, les Émirats, un membre non permanent, représentent le monde arabe.