Les autorités de la transition au Mali ont finalement établi un chronogramme pour les prochaines échéances électorales dans le pays.
Mali : Vers la fin de la transition politique
Après moult tractations, le gouvernement de transition vient de dévoiler un calendrier précis pour les prochaines élections dans le pays. Selon RFI, le ministre de l’Administration territoriale aurait tenu une réunion avec les représentants des partis politiques et de la société civile ce mardi 28 juin 2022. Il etait question de l’organisation d’un référendum en mars 2023. Ceci sera suivi par des élections territoriales en juin et des législatives en juin et novembre 2023.
Les militaires peuvent être candidats ?
Le nouveau texte électoral adopté par le Conseil national de la transition (CNT) ouvre une brèche permettant aux militaires de se présenter à la prochaine élection présidentielle. En effet, l’article 155 de la nouvelle loi électorale dispose que « tout membre des forces armées et de sécurité qui désire être candidat aux fonctions de président de la République doit démissionner ou demander sa mise à la retraite au moins six mois avant la fin du mandat en cours du président de la République ».
Cette disposition 155 de la nouvelle loi électorale est dénoncée par plusieurs acteurs politiques et de la société civile qui estiment qu’elle est taillée sur mesure pour permettre la candidature de l’actuel président de la Transition, le colonel Assimi Goita.
Si la dernière visite au Mali du médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, laisse présager un prochain accord entre les deux parties concernant le nouveau chronogramme électoral, l’institution sous-régionale reste toujours sur sa soif par rapport à l’évolution de la situation sociopolitique au Mali. Cette dernière, qui appelle de tous ses voeux un retour à l’ordre constitutionnel dans un bref délai, tiendra un nouveau sommet sur le Mali, le 3 juillet prochain à Accra au Ghana.