« Le taux de pauvreté en Côte d’Ivoire connait une baisse, se situant à 39,4% en 2018 contre 44,4% en 2015“, selon Myss Belmonde Dogo, ministre de la Solidarité et de la lutte contre la Pauvreté, qui s’est engagée à réduire substentiellement l’extrême pauvreté dans laquelle se trouve une importante frange de ses concytoyens.
Côte d’Ivoire: Le taux de pauvreté a baissé de 44,4% à 39,4% entre 2015-2018, selon la Ministre Belmonde Dogo
Myss Belmonde Dogo, a déclaré que la pauvreté est en nette régression en Côte d’Ivoire. » Le taux de pauvreté en Côte d’Ivoire connait une baisse, se situant à 39,4% en 2018 contre 44,4% en 2015″, a-t-elle révélé à la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier de validation du rapport provisoire sur l’analyse de l’extrême pauvreté et ses déterminants, des inégalités et de la vulnérabilité en Côte d’Ivoire, le jeudi 23 juin 2022 à Abidjan.
« On estime en effet, à environ 10,064 millions, le nombre de pauvres avec un taux de pauvreté de 39,4% contre 44,4% en 2015”, a ajouté Myss Belmonde Dogo qui n’a pas manquer de préciser que cette régression a été obtenue “grâce à l’effet conjugué des performances économiques remarquables, des réformes et des mesures de politiques sociales mises en œuvre par le gouvernement”.
Pour la ministre Belmonde Dogo, « la pauvreté se manifeste par de multiples privations subies par un individu ou un ménage en matière de santé, d’éducation et de niveau de vie ».
“En pratique, ce sont des groupes de populations spécifiques tels que les femmes, les jeunes, les personnes déplacées ou isolées, qui risquent de souffrir le plus des difficultés rencontrées par les ménages et les communautés, dans l’économie locale et au niveau du cadre institutionnel”, a fait observer la ministre.
Toujours, selon elle, pour démontrer cet état de vulnérabilité, « il a été construit un indice appelé indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) pour capter ces différentes privations. La dynamique de cet indice montre que la pauvreté multidimensionnelle a baissé entre 2015 et 2018 de 15,5 points de pourcentage, passant de 0,271 en 2015 à 0,229 en 2018 ».
Continuant sur sa lancée, Belmonde Dogo a expliqué que « l’immatriculation des “pièges de la pauvreté” et le renforcement du potentiel productif des personnes vivant affectées par la pauvreté, est la résultante de « la synergie de l’accomplissement des performances économiques remarquables, des réformes et des mesures de politiques sociales mises en œuvre par le gouvernement”.
Revenant sur les recettes qui ont permis de résorber la pauvreté, Belmonde Dogo dévoile qu’en renforçant « l’inclusion économique au profit des plus démunis, il importe de libérer le potentiel productif des personnes vivant dans la pauvreté implique de lever de multiples obstacles au moyen d’une réponse multidimensionnelle ».
« Le gouvernement ivoirien a mis en œuvre le Programme social du gouvernement (PSGouv) et les plans spéciaux pour atténuer l’impact social et économique de la pandémie de Covid-19 sur les populations », fait-elle savoir.
L’enquête menée par l’Institut national de statistique (INS) avec l’appui technique et financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD, indique que les ménages extrêmement pauvres sont en général de grande taille (plus de six personnes), et dirigés par des hommes en couple âgés d’au moins 36 ans, sans niveau d’instruction ni diplôme, et ayant au moins un enfant
Selon ce rapport provisoire sur l’analyse de l’extrême pauvreté et ses déterminants, des inégalités et de la vulnérabilité, il ressort qu’en Côte d’Ivoire, l’extrême pauvreté s’observe le plus en milieu rural, fortement concentrée au Centre-ouest, notamment dans le Tonkpi, le Haut-Sassandra, la Marahoué et au Nord dans le Tchologo.