Le maire de la commune d’ Agboville, Albert N’Cho Acho revient dans une interview accordée à la presse, sur la triple cérémonie qui s’est tenue le vendredi 24 juin 2022. Cérémonie présidée par le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Dimba N’Gou Pierre. Pour rappel, il s’agit du premier coup de pioche de la construction de l’hôtel de ville de la commune du chef-lieu de l’Agnéby-Tiassa, de l’inauguration du centre de santé urbain de Kouakoukro et de la bibliothèque municipale.
Interview du maire d’ Agboville, Albert N’Cho Acho
Monsieur le maire, qu’est-ce-qui motive la construction d’un hôtel de ville à Agboville ?
Concernant l’hôtel de ville, il faut noter qu’Agboville a été érigée en commune en 1978. Soit 44 ans que, nous sommes logés dans un bâtiment, qui est pratiquement dépassé, vétuste. En effet, il est temps pour nous de doter cette ville d’un siège digne de ce nom et je pense que c’est ce que le Conseil municipal à l’unanimité a décidé de faire. Pour nous, c’est un impératif parce que nous voulons moderniser la gestion de cette ville. Après les autres infrastructures que, nous avons eu à réaliser à savoir : les écoles, les centres de santé, les feux tricolores, etc. Et, la voie 2 fois 2 voies qui entre à Agboville, je pense qu’il est temps qu’ Agboville soit parmi les premières villes au niveau de la gestion des collectivités. C’est ce qui a justifié la construction de l’hôtel de ville. C’est pourquoi, nous avons bien voulu associer toutes les populations. Notamment : les chefs de villages, de quartiers et de communautés ; la section régionale de la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, le ministre de la Santé Dimba Pierre, qui a rehaussé cette cérémonie de sa présence. Ensuite, le préfet de région, les conseillers régionaux et municipaux, les chefs de service. Nous l’avons fait afin que toutes ces personnalités soient témoins de l’acte majeur que nous avons posé, à savoir la construction de l’hôtel de ville d’ Agboville.
Qu’en est-il du centre de santé de Kouakoukro inauguré par le ministre de la Santé, monsieur le maire ?
D’après la politique du gouvernement, il faut rapprocher les centres de santé des populations. Et, le CHR d’Agboville est actuellement débordé. Les quartiers comme Sokoura et Gantois étant très éloignés, il nous est apparu nécessaire de construire ce centre de santé urbain à Kouakoukro, qui porte mon nom grâce aux conseillers municipaux. Nous l’avons équipé avec l’aide du ministre de la Santé. Et, aujourd’hui, le centre fonctionne bien. Je pense que, c’est une œuvre majeure pour nous et nous allons continuer en faisant que chaque grande zone de la commune soit dotée d’un centre de santé. Selon le médecin du centre, il a enregistré plus 60 patients et des naissances. C’est une joie pour nous de voir nos parents se soigner à proximité de chez eux. Notre objectif est d’améliorer le mieux-être des populations. Et, nous souhaitons que, le ministre de la Santé continue de nous appuyer dans ce sens.
Une bibliothèque au moment où internet et les réseaux sociaux ont pris le pas sur le livre, pensez-vous, monsieur le maire, qu’elle est opportune ?
La bibliothèque a une histoire parce que c’est le temple du savoir. Nous voulons permettre à nos enfants, à nos jeunes frères de disposer d’un cadre où ils pourront se procurer des livres, des documents didactiques pour mieux se former. Mieux, nous avons au sein de cette bibliothèque, qui porte aussi le nom d’un de nos illustres ainés, Niangoran Bouah, une salle multimédia, une salle de lecture et tout ce qu’il faut pour mieux s’instruire en s’adonnant davantage à la lecture. C’est pour nous une manière de redonner le goût de la lecture à nos enfants, à nos petits frères, qui représentent l’avenir de demain, dans un monde dominé, aujourd’hui, par internet et les multimédias.
Vous avez un message à l’endroit des élèves et des jeunes de la commune concernant la bibliothèque ?
Le message que, je voudrais lancer à l’endroit des élèves et des jeunes, est qu’ils doivent fréquenter la bibliothèque. C’est pour eux que, nous avons construit cette bibliothèque. C’est pour eux que, le Conseil municipal a fait beaucoup d’efforts pour équiper la bibliothèque. Alors, ils doivent la fréquenter afin d’améliorer leur savoir, leurs résultats scolaires pour qu’Agboville soit parmi les villes où il y de bons résultats scolaires. C’est aussi l’objectif que, nous voulons atteindre à travers cette infrastructure.
À combien peut-on estimer le montant de tous ces investissements ?
Le centre de santé nous a couté autour de 90 millions de FCFA et la bibliothèque à hauteur de 100 millions de FCFA. Quant à l’hôtel de ville, il va coûter plus de 300 millions de FCFA. Et donc, ce sont des œuvres majeures avec ces 3 infrastructures qui atteignent près d’un demi-milliard de FCFA.
Monsieur le maire, d’où viennent tous ces montants investis ?
Nous avons financé toutes ces infrastructures sur fonds propres. On a équipé la bibliothèque avec des livres, des ordinateurs, des chaises, des bureaux, etc. Le centre de santé est aussi équipé. Et, il nous reste à installer des climatiseurs et quelques équipements. Concernant l’hôtel de ville, les 300 millions de FCFA sont inscrits au programme triennal 2021-2023. Nous comptons donc, sur nos propres moyens pour la réalisation de toutes ces infrastructures.
Tizié TO Bi
Correspondant régional