La loi électorale proposée par le gouvernement Choguel MAÏGA a été amendée par le CNT en de nombreux points et promulguée dans sa nouvelle version par le Président de la transition Assimi GOÏTA. Un camouflet pour le Premier Ministre Choguel qui manifestement n’est pas content du CNT et du Président de la transition.
Qui de Choguel ou d’ Assimi GOÏTA aura-t-il raison de l’autre?
Le Premier Ministre Choguel Kokalla MAÏGA, issu du comité stratégique du M5-RFP, le mouvement à la pointe de la contestation populaire contre le régime de IBK, est un homme politique très futé et opportuniste. Il a usé de subterfuges, stratagèmes et sans état d’âme à se tailler la part du lion dans le mouvement de contestation à la surprise générale des leaders de l’opposition. Un jeu politique fait de coups bas et de trahisons pour atteindre ses ambitions.
En effet, naguère, très critique contre le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) de la junte militaire qu’il accusait d’avoir abusé de la confiance des membres du M5-RFP, car selon lui, la transition a débuté sur un fond de mensonge parce que rien a été fait comme convenu. Évidemment sous-entendu que le « partage du gâteau » n’a pas été fait comme convenu. Très tribun dans la coalition de l’opposition, la junte militaire utilisera la stratégie de « Tais toi et mange » en le nommant Premier Ministre suite à leur deuxième coup d’État. Et contre toute attente, le Patron du Mouvement Patriotique du Renouveau (MPR) devient amnésique et prêche la bonne parole pour la chapelle du CNPS et son Chef Assimi GOÏTA.
Cependant, de son piédestal de Premier Ministre, il opte pour les discours populistes contre l’occident en l’occurrence la France. Un discours qui fait tâche d’huile dans les agoras d’Afrique francophone. Il s’est érigé en grand défenseur des intérêts du Mali. Cette position semble lui faire gagner des points dans l’estime de certains de ses compatriotes. Il faut noter que cet homme politique a plusieurs fois été candidat à l’élection présidentielle de son pays. Il est crédité de 2% des voix. Son nouveau statut est une aubaine, une opportunité qu’il tient d’une main de fer pour se hisser au sommet du pouvoir exécutif, tel est son rêve.
Aurait-il les moyens de sa politique pour réaliser ce rêve sans anéantir son « Bienfaiteur » qui en rêve lui aussi tous les matins quand il se rase ? Un rêve de légalisation constitutionnelle de son pouvoir pris par la force des armes. Eh bien, en tout état de cause, les intérêts deviendront divergents d’ici peu ? Assimi coupera-t-il l’herbe sous le pied de Choguel avant l’heure ? Ne dit-on pas que le pouvoir est une source de plaisir à l’image de la « femme qui ne se partage pas » ? Pour le moment, la femme est kidnappée par Assimi. Et Choguel n’a pas encore dit son dernier mot. Wait and see…
Une contribution de Idrissa DAGNOGO
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