Au Burkina Faso, des tirs ont été entendus le mardi 21 juin 2022 près de la base aérienne de Ouagadougou, a-t-on appris dans un communiqué publié par l’état-major général des armées. Que s’est-il réellement passé ?
Burkina Faso : Voici pourquoi des tirs ont été entendus à l’entrée de la base aérienne
« Des tirs de sommation ont été effectués ce jour 21 juin 2022 vers 20 heures à l’entrée de la base aérienne pour dissuader un véhicule qui tentait manifestement de forcer un barrage. Gestion de l’incident en cours », pouvait-on lire dans la note relayée sur la page Facebook de l’état-major général des armées du Burkina Faso.
Cette situation intervient alors que les autorités du Burkina Faso ont décidé d’établir une « zone d’intérêt militaire » interdite à « toute présence humaine ». L’annonce a été faite à la suite d’un conseil supérieur de la défense nationale sous l’oeil vigilant du chef de l’État, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba.
En ce qui concerne la première zone, elle s’étend sur un espace de près de 37 758 km2 et comprend les réserves d’Arly, de Koutiago, de Madjoari, de Pama, de Ségou du parc national W. La seconde zone d’intérêt de la région du Sahel couvre la province du Soum. Elle est délimitée au nord, par la ligne frontalière Burkina Faso – Mali ; à l’est, par les localités de Soum Bella, Gaskindé, Oka, et Souma ; au sud, par les localités de Souma, Filio et Damba et à l’ouest, par les localités de Tem et Pogol Djambé.
La présidence du Burkina précise que « toute présence ou activité humaine est proscrite dans ces zones au risque de s’exposer aux effets des opérations militaires qui y seront conduites. Un délai sera accordé aux populations résidentes pour rejoindre des zones plus sécurisées ».
Il faut dire que la situation sécuritaire demeure préoccupante, malgré les efforts déployés par les Forces de défense et de sécurité pour vaincre le terrorisme.