En Côte d’Ivoire, les résultats d’une étude ménée par un consortium, ont été présentés à des journalistes en vue d’informer le public et les décideurs politiques sur les enjeux de la Santé sexuelle et reproductive (SSR).
Un consortium forme les journalistes pour s’approprier la Santé sexuelle et reproductive
Plusieurs dizaines de journalistes et professionnels des médias ont pris part à un atelier de formation sur la santé sexuelle et de reproduction, jeudi dernier à la Maison de la Presse à Abidjan – Plateau. L’initiative est du Secrétariat des femmes, des médias et du changement (WOMEC), d’Accra au Ghana en partenariat avec le Consortium pour les mères, les enfants, les adolescents et le renforcement des politiques et des systèmes de santé (COMCAHPSS), chef de file en charge du projet WNCAW.
Dans le cadre de son projet « Catalyser le leadership pour améliorer le bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents (WNCAW) en Afrique de l’Ouest.», l’Alliance pour les Droit de Santé reproductifs, au travers de l’Association Ivoirienne de Santé Pubique (AISP) a réalisé une étude en septembre 2021, dans des communautés du District Cocody-Bingerville et Adjamé–Plateau-Attécoubé en Côte d’Ivoire. Et ce, pour évaluer la qualité des soins liés à la Santé sexuelle reproductive
Occasion pour l’Association Ivoirienne de la Santé Publique de Dr Auguste Didier Blibolo, enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody et son consultant principal, la sociologue chercheur Ezouatchi Ebla Rebecca épse Kpolo, d’outiller les connaissances des journalistes sur la SSR et sur le projet WNCAW.
Et ce, en exploitant les expériences des patientes dans les centres de santé, la restitution a revelé un plateau technique quasi inexistant dans certains villages, le non respeect de la gratuité des soins recommandée par le gouvernement. En plus du manque de courtoisie et du coût élevé des médicaments, l’étude montre une rupture fréquente de stock et une lenteur au niveau des prestations de service.
Alors que pour l’UNFPA, « chaque femme, même en situation d’urgence, a droit à un accouchement sûr et sans danger. Il est donc vital de rendre disponible les services de santé sexuelle et reproductive ».
a invité les journalistes à s’engager davantage à la sensibilisation et au plaidoyer sur la santé de reproduction en période de crise.
Dr Charity Binka, directrice exécutive de WOMEC, a remercié les partenaires qui ont bien voulu accompagner la presse pour cette formation sur la question de la santé reproductive.
« Aucune excuse ne saurait justifier le décès d’une femme à l’accouchement, d’un enfant simplement parce que le système de santé ne répond pas au besoin des soins », a-t-elle souligné.
« Notre combat vise à permettre aux décideurs d’améliorer la qualité des soins », a-t-elle ajouté, afin d’éviter que des femmes et adolescentes meurent en couche de complications liées à leur grossesse ou à leur accouchement dans des situations d’urgence ou dans des etablissemnts sanitaires qui n’existe que de nom.
Notons que le projet WNCAW qui s’étend sur trois (3) ans est mis en œuvre au Ghana, en Sierra Leone, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.