Le Président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a reçu en audience, le mardi 14 juin 2022, au siège du parti sis aux 2 Plateaux-Vallon, le gestionnaire principal du programme au National Démocratic Institute (NDI), Paul Emmanuel Bakayoko.
Le NDI satisfait de la situation des femmes au sein du FPI
« Nous sommes venus (…) présenter les résultats d’une enquête dénommée « Gagner avec les femmes ». Une enquête qui porte sur la situation des femmes au sein des partis politiques et également sur les violences faites aux femmes dans ces partis. Nous sommes aujourd’hui avec le Fpi, et nous avons prévu aussi visiter six autres partis politiques. De façon générale, la situation des femmes au niveau du FPI est satisfaisante. Il y a qu’il faut intégrer, dans les textes et règlements intérieurs du parti, certaines dispositions pour vraiment promouvoir la femme « , a expliqué le représentant du Directeur résident du NDI.
Dans un rapport intitulé « La violence contre les femmes dans les partis politiques: analyse de la situation en Côte d’Ivoire », le NDI affirme que six (06) partis politiques rencontrés, reconnaissent le rôle important de la femme dans la vie politique surtout lors des scrutins en tant qu’électrice mais aussi en tant qu’agent de mobilisation.
La participation des femmes est un élément de survie des partis politiques aux dires des leaders rencontrés. Les femmes représentent, généralement près de 60% des militants à la base. Certains partis ont clairement recommandé dans leurs statuts et règlement intérieur, le quota de 30% de femmes afin de se donner une base juridique dans le positionnement de la femme. Mais dans les faits, les femmes sont représentées en réalité à moins de 20% dans les instances de prise de décision de ces partis.
Ne disposant pas de base de données, les partis n’ont souvent pas d’éléments objectifs pour mesurer la représentativité des femmes. Cette absence d’outil simple pour le suivi de l’intégration du genre dans les actions des partis politiques pourrait expliquer le manque d’attention volontaire ou involontaire vis-à-vis de la représentativité des femmes.
Les listes de présence sont souvent neutres et lorsque des listes portent la mention sexe, elles ne sont pas généralement exploitées pour ressortir le ratio homme/femme et la catégorisation socioprofessionnelle des femmes pouvant établir une adéquation entre la formation et le poste à pouvoir. Notons que le faible taux de représentation des femmes se justifie par diverses causes au niveau institutionnel, socio-culturel et individuel.