La rencontre du Ministre de la réconciliation et de la cohésion nationale, KOUADIO Konan Bertin dit KKB, avec la diaspora ivoirienne de France, a atteint les attentes et a tenu toutes ses promesses.
Rencontre KKB et la diaspora à Paris: La réconciliation a gagné ses lettres de noblesse
Ce fût un moment festif plein d’allégresse où les enfants d’une même patrie qui se regardaient en chiens de faïence depuis la crise post-électorale de 2010 – 2011, se retrouvent dans la convivialité. Nous pouvons dire que KKB a gagné son pari sur les bords de la Seine. Une telle rencontre n’avait vu le jour en France depuis plus de 20 ans. Il faut noter que les initiateurs et les acteurs de l’action politique appelée «La Résistance» qui luttait pour la libération de l’Ex Président Laurent GBAGBO dans l’hexagone, les Représentants du Parti politique de Charles Blé GOUDÉ ( COJEP), du PDCI-RDA, de l’UDPCI étaient tous présents. Une présence remarquable des virulents vilipendeurs du Président Alassane OUATTARA et son gouvernement, notamment Serges Kassy, Abou Galliet, François Kency Maga Dindin, Gadji Celli, Abel NAKI, Boga Sako, et bien d’autres.
KKB était accompagné des Ministres Mamadou TOURÉ, LY Ramata, de l’Ambassadeur Maurice BANDAMAN, des consuls de Paris et Lyon et bien d’autres cadres de l’administration ivoirienne. En effet, les ivoiriens dans leur ensemble, se sont retrouvés pour fumer le calumet de la paix. Tous les partis politiques étaient rassemblés, la société civile, le monde artistique et culturel, les associations et mouvements proches des organisations politiques, les religieux les Chefs traditionnels. C’est dans cette ambiance d’une Côte d’Ivoire unifiée que le Ministre de la réconciliation et de la cohésion nationale a pris la parole après le discours de « l’AKWABA » National de l’Ambassadeur BANDAMAN suivi des bénédictions des religieux en l’occurrence de l’Imam et du Pasteur. En effet, dans son discours, KKB a fait montre du poids et du rôle que joue la diaspora dans les activités socio-politiques et économiques du pays.
Au-delà de cet impact, il a signifié que la diaspora est le pont qui relie notre pays à l’international. Et à ce titre, elle est la représentation de notre culture, de notre savoir-faire auprès des autres nations. Notre union et la paix devraient être le reflet de l’espérance, et l’amour qui nous a toujours caractérisé. La pérennisation de la paix est la condition sine qua none pour les investisseurs à faire davantage. « Il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix. Et pour faire la paix il faut être deux » dit-il. Pour prévenir de nouvelles atrocités, les processus de réconciliation débattus lors du dialogue politique entre les partis et le gouvernement ont accordé une place particulière à la mémoire et aux victimes, raison pour laquelle nous avons décidé de célébrer la journée prochaine de la paix du 15 novembre 2022 à Duékoué dans les régions du Guémon et du Cavally.
Mettre fin à la manipulation des masses par certains acteurs politiques et activistes
Dans ce contexte, la consolidation de la paix doit intégrer en amont cette préoccupation de réconciliation. Elle est indispensable pour bâtir une paix durable, c’est pourquoi elle figure parmi les objectifs du gouvernement. Par ailleurs, le Ministre a fait une description succincte de la réconciliation que tout ivoirien devrait mémoriser à jamais : « La réconciliation, au sens minimal, est la condition sous laquelle les citoyens peuvent se faire confiance les uns les autres en tant que citoyens à nouveau. Cela signifie qu’ils seront suffisamment engagés en faveur des normes et des valeurs des institutions qui les dirigent, suffisamment confiants dans le fait que ces institutions agiront sur la base de ces normes et valeurs, et suffisamment sûrs de l’engagement de leurs compatriotes envers ces normes et ces valeurs ». Par ailleurs, il a pointé du doigt la manipulation des masses que certains acteurs politiques et activistes prônent pour diviser et semer la haine entre nos compatriotes.
L’intervention du Ministre Mamadou TOURÉ a révélé des faits pathétiques mensongers de certains cadres politiques qui accusent le gouvernement d’être toujours sous le coup du gel de leurs avoirs ou comptes bancaires. Il n’en ai rien. Pour preuve lors du dialogue politique le gouvernement a demandé à tous de donner la liste de ceux qui ont encore les comptes gelés, mais en vain. Le paradoxe, c’est qu’il y a des cadres qui ne veulent pas qu’on annonce que leurs comptes sont dégelés pour des raisons propres à eux. Les intervenants se sont succédés au micro pour les questionnaires. L’intervention de Abel NAKI du CRI Panafricain a retenu notre attention.
Il a salué l’initiative du Ministre KKB et a renchéri en demandant qu’elle sera la suite à donner à cette belle initiative pour pérenniser le dialogue entre les protagonistes sur les bords de la seine ? Il a même émis le vœu à l’endroit de son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Maurice BANDAMAN pour qu’il continue dans cette voie tracée par le gouvernement afin de raffermir les liens entre les ivoiriens de la diaspora. La fête fût belle ! Et la réconciliation a gagné ses lettres de noblesse à Paris.
Une correspondance particulière de Idriss DAGNOGO