Quel ivoirien de quelque bord politique que ce soit n’a pas eu de l’empathie, et salué la sympathie de la classe politique ivoirienne lors des obsèques du frère ainé du Président Henri Konan Bédié à Pépressou son village natal ? Dans sa chronique ci-dessous, Idriss Dagnogo, Expert en Génie énergétique et cadre du RHDP France, tire les leçons de la présence de la classe politique autour du président BEDIÉ. Décryptage !
Obsèques de Nanan Marcellin Bédié: Les leçons de la présence de la classe politique autour du président BEDIÉ
En effet, la cérémonie des obsèques de Nana Marcellin Koffi Bédié a regroupé de nombreux cadres des partis politiques ivoiriens notamment, le PDCI-RDA, Le RHDP, LE FPI, l’UDPCI, Le PPA-CI etc. autour de leur ainé le Président Henri Konan BEDIÉ, Président du PDCI-RDA. Un soutien fort apprécié à sa juste valeur dans le deuil qui frappe l’ainé de la classe politique, loin des diverses péripéties politiques.
La solidarité ivoirienne voire africaine a prévalu aux autres considérations sociopolitiques. La participation massive et le respect mutuel partagé des leaders politiques à ces obsèques autour du patriarche Konan BEDIÉ, nous font prendre conscience du rôle que pût jouer le président du PDCI-RDA dans la résolution de la crise politique par le dialogue s’il avait pris toute sa place de SAGE, de LEADER, de CHEF, en somme de « l’ARBRE À PALABRE » sous lequel les enfants de la patrie se retrouveraient pour aplanir les dissensions sociopolitiques diverses.
Et c’est ce rôle que voulut le Président Alassane OUATTARA pour son ainé. Raison pour laquelle il lui rendait compte des grands enjeux politiques et prenait souvent conseil auprès de lui pour des décisions importantes à prendre pour la nation. C’est fort de cette expérience et du respect pour son ainé qu’il voulait que les leaders politiques en l’occurrence, Henri Konan Bédié, Laurent GBAGBO et lui-même acceptent tous ensemble de céder le pouvoir à une nouvelle génération.
Ne pourrions-nous pas nous référer par moment à nos principes ancestraux pour régler nos différends ?
Le trio d’anciens Présidents formera alors une cellule « d’ELDERS » sous le patronage de leur ainé afin de régler les éventuels conflits politiques et guider de par leurs expériences les pas du futur Président dans l’intérêt de la nation. Contrairement à l’opinion internationale, le concept de gouvernance a toujours été présent dans le vécu des africains avant la colonisation. Les problèmes sociétaux de la communauté se réglaient sous l’Arbre à Palabre. Au lieu de mimer aveuglément les principes occidentaux, ne pourrions-nous pas nous référer par moment à nos principes ancestraux pour régler nos différends ?
Je pense que notre pays gagnerait mieux dans sa quête du vivre-ensemble, du renforcement de sa cohésion sociale et la réconciliation de son peuple, en joignant son passé avec son présent par un processus de synthèse entre ses traditions et les apports de modélisation occidentale afin de se préparer un meilleur avenir dans la résolution de ses conflits sociopolitiques. Mais hélas ! Le pouvoir à ses raisons que la raison ignore pourrait-on dire.
Idriss DAGNOGO