Fidèle Sarassoro a le privilège de faire partie du cercle restreint d’Alassane Ouattara (ADO). L’actuel directeur de cabinet du président ivoirien bénéficie de la totale confiance de l’ancien directeur adjoint du FMI (Fonds monétaire international). Cela pourrait-il conduire le patron du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) à faire de lui son successeur en 2025 ?
Présidentielle 2025 : Fidèle Sarassoro pour porter le RHDP ?
Alassane Ouattara achève la deuxième année de son 3e quinquennat. Le chef de l’État a bravé l’opposition pour se porter candidat à l’élection présidentielle de 2020. Henri Konan Bédié, son ancien allié au sein du RHDP, appuyé par Pascal Affi N’guessan, ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, et Albert Mabri Toikeusse, avait appelé la population à boycotter le scrutin.
En fin de compte, le candidat du RHDP a écrasé Kouadio Konan Bertin dit KKB dès le premier tour de la présidentielle. Il a donc conservé son fauteuil présidentiel. À trois ans de son 3e mandat, Alassane Ouattara, 80 ans, n’a pas encore livré son agenda politique. Le président ivoirien ne dit pas s’il va briguer un 4e mandat.
Pendant ce temps, des noms circulent pour la succession du chef. Celui de Fidèle Sarassoro est sur les lèvres de certains partisans de Ouattara. À 62 ans, le directeur de cabinet du président de la République peut se vanter de chuchoter dans l’oreille d’ADO. Discret et technocrate, cet ancien fonctionnaire des Nations unies s’est faire élire député pour la circonscription de Sinématiali (nord de la Côte d’Ivoire) lors des législatives de mars 2021.
Il est vrai que le nom de Fidèle Sarassoro est évoqué dans la succession d’Alassane Ouattara, mais le député de Sinématiali ne laisse rien présager. Le dircab de la présidence a-t-il les épaules solides pour porter les houphouëtistes à la victoire à l’issue de l’élection présidentielle de 2025 ?
La lutte s’annonce très rude avec le FPI (Front populaire ivoirien) qui tente de se réorganiser, le PPA-CI (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire) qui rêve de réinstaller Gbagbo au pouvoir et le PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) revanchard.