Renforcement des capacités des diplomates ivoiriens dans la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants en Côte d’Ivoire, à travers un atelier ouvert jeudi 2 juin 2022, à l’auditorium de la Primature, à Abidjan.
Nassénéba Touré exhorte les diplomates à déceler et gérer au mieux les situations de trafic des migrants
Cet atelier auquel prennent part, par vidéoconférence, les diplomates aussi en poste à l’extérieur, vise à mieux les outiller à la compréhension des enjeux politiques, économiques, sociaux et sécuritaires des phénomènes de la traite des personnes et du trafic illicite de migrants, pour la Côte d’Ivoire, a indiqué le directeur des enjeux globaux, Ahounan Koidiané Noël, cheville ouvrière de la formation.
Il permettra aux agents du ministère et les diplomates en particulier, « d’être à même de déceler les cas de traite des personnes et de gérer au mieux les situations de trafic lorsqu’elles se présentent », a déclaré la représentante de la ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la diaspora, Nassénéba Touré.
La traite des êtres humains représente une menace pour la sûreté et la sécurité nationale, la stabilité économique et sociale, qui ne devrait laisser personne indifférent. La Côte d’Ivoire n’échappe pas aux ambitions malsaines des trafiquants et au réseau malveillant contre la traite des personnes et la migration illégales comme fonds de commerce. Raisons pour lesquelles, les Etats mettent tout en œuvre pour faire face aux préoccupations, pour combattre ce fléau, a-t-elle poursuivi.
L’Organisation internationale pour les migrants (OIM) en Côte d’Ivoire apporte un soutien au pays, pour l’éradication de ce fléau. « Depuis 2017, l’Organisation en collaboration avec les structures ivoiriennes a assisté plus de dix mille ivoiriens en détresse dans le sahel et dans les pays du Maghreb, pour leur retour volontaire, dans l’appui à l’arrivée et à la réintégration », a précisé la chef de mission de l’OIM en Côte d’Ivoire, Marina Shramm.
De nombreux efforts ont été fournis par le Gouvernement dans la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, entre-autres, sur le plan législatif, l’adoption de la loi du 30 septembre 2010 portant interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants, la loi du 08 décembre 2016 relative à la lutte contre la traite des personnes, la loi du 13 juin 2018 relative à la lutte contre le trafic illicite de migrants.
Sur le plan institutionnel, le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP) et les structures dédiées à la lutte contre le phénomène ont permis d’assister et de prendre en charge les victimes.
La Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (CNUCTO), principal instrument juridique international relatif à la traite des personnes, à laquelle la Cote d’Ivoire est partie, exige la prise de mesures destinées à prévenir une telle traite, punir les trafiquants et protéger les victimes, note-on.