Voici les principaux développements depuis le début, il y a trois mois, de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts.
Ukraine: Chronologie d’une guerre entrée dans une phase décisive
Les troupes russes concentrent leur offensive sur la dernière poche de résistance de la région de Lougansk, dans le Donbass. « Les prochaines semaines de guerre seront difficiles », affirme le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Plus de 6,5 millions d’Ukrainiens ont fui à l’étranger, dont plus de la moitié – 3,4 millions – en Pologne.
Début de l’invasion
Le 24 février, le président Vladimir Poutine annonce une «opération militaire» pour défendre les «républiques» séparatistes du Donbass dans l’est ukrainien, dont il vient de reconnaître l’indépendance. Les forces terrestres russes pénètrent sur le territoire ukrainien.
Le 26, l’armée russe reçoit l’ordre d’élargir son offensive. L’Union européenne annonce l’achat et la livraison d’armes à l’Ukraine, une première. Les Occidentaux infligent à la Russie des sanctions économiques de plus en plus sévères.
Premières négociations
Le 28, Moscou et Kiev entament des pourparlers. Vladimir Poutine exige la reconnaissance de la Crimée comme territoire russe, un «statut neutre» pour l’Ukraine et sa «dénazification». Moscou veut depuis plusieurs mois la garantie que Kiev n’entrera jamais dans l’Otan.
Le 2 mars, des troupes russes parviennent à Kharkiv (nord), deuxième ville du pays. Au sud, Kherson, proche de la Crimée, tombe aux mains des Russes.
Le 8, le président américain Joe Biden décrète un embargo sur le gaz et le pétrole russe.
Le 10, les dirigeants des 27 excluent une adhésion rapide de l’Ukraine à l’UE, réclamée par le président Volodymyr Zelensky, tout en ouvrant la porte à des liens plus étroits.
Marioupol assiégée
Le 21, Bruxelles dénonce «un crime de guerre majeur» à Marioupol, port stratégique sur la mer d’Azov. Des dizaines de milliers d’habitants y sont bloqués. Une maternité, puis un théâtre où s’abritent des civils sont bombardés.
Le 24, l’Otan décide d’équiper l’Ukraine contre la menace chimique et nucléaire et renforce ses défenses sur son flanc oriental. Le lendemain, Moscou annonce se concentrer sur «la libération du Donbass».
Horreur à Boutcha
Le 2 avril, l’Ukraine annonce avoir repris le contrôle de la région de Kiev après le retrait des forces russes qui convergent vers l’Est et le Sud. Dans plusieurs localités près de Kiev, dont Boutcha, la découverte de dizaines de cadavres provoque de vives réactions internationales.
Le 8, une frappe sur la gare de Kramatorsk (est) fait au moins 57 morts.
Croiseur russe coulé
Le 14, les Ukrainiens affirment avoir frappé avec des missiles le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire. Selon Moscou, le bâtiment a coulé après un incendie provoqué par l’explosion de munitions.
Le 21, Vladimir Poutine revendique la prise de contrôle de Marioupol mais quelque 2000 militaires ukrainiens, retranchés dans l’usine Azovstal avec un millier de civils, résistent toujours.
Le 27, l’armée ukrainienne reconnaît une avancée russe dans l’Est, avec la prise de plusieurs localités dans la région de Kharkiv et le Donbass.
Candidatures à l’Otan
Le 3 mai, forces russes et prorusses lancent un «puissant assaut» contre l’aciérie Azovstal.
Le 8, soixante personnes sont portées disparues après le bombardement dans la région de Lougansk d’une école.
Le 18, Suède et Finlande soumettent leurs demandes d’adhésion à l’Otan.
Le 19, le Congrès américain débloque 40 milliards de dollars pour soutenir l’effort de guerre ukrainien. Le lendemain, le G7 promet 19,8 milliards de dollars pour aider Kiev.
Azovstal sous contrôle russe
Le 20, Moscou annonce contrôler Azovstal. Selon Kiev, Marioupol est à 90% détruite et au moins 20.000 personnes y ont péri. À l’Est, les villes de Severodonetsk et Lyssytchansk constituent la dernière poche de résistance ukrainienne dans la région de Lougansk.
Le 23, un soldat russe est condamné à Kiev à la prison à vie lors du premier procès pour crimes de guerre depuis le début de l’invasion.