Charles Pémont, le président de l’ ASSEDI (Association des éditeurs de Côte d’Ivoire), a plaidé pour une véritable politique nationale dans le cadre de la distribution du livre en Côte d’Ivoire. C’était le samedi 21 mai 2022 à l’occasion d’un panel au SILA (Salon international du livre d’Abidjan).
Charles Pémont (ASSEDI) : « Nos politiques nationales sont rigides »
Dans le cadre de la 12e édition du SILA (Salon international du livre d’Abidjan), un panel a eu lieu autour du thème » Engagement pour un lectorat africain actif et durable : enjeux et défis du livre en Afrique ». Charles Pémont, le patron de l’ ASSEDI, a saisi l’opportunité pour faire un véritable plaidoyer auprès des autorités ivoiriennes.
« La production, la promotion du livre demande de l’argent. Il faut pouvoir rattraper tout cet investissement. Le coût du livre s’en ressent. Nos politiques nationales sont rigides. Elles ne sont pas en faveur du livre. Je ne suis pas d’accord quand on dit que le coût du livre est un frein. Il faut revoir les entrants », a expliqué Charles Pémont, par ailleurs directeur général de l’ Encre Bleue.
Sarah Mody, directrice générale de Nimba Édition, a ajouté que le défi majeur est de faire du livre un atout. « c’est à nous éditeurs d’intéresser les jeunes au livre. C’est important de proposer des histoires où la jeunesse se retrouve », s’est-elle exprimée. Elle a aussi souhaité la création de bibliothèques et la mise en place de politique de livres gratuits.
Les panélistes ont reconnu qu’il ne faut pas mettre en concurrence le livre physique et le livre numérique, qui est une réponse aux difficultés rencontrées par le livre physique. Pour sa part, Abdoulaye Fodé N’digne, directeur général de Abis Éditions et promoteur du Festival international de littérature de Dakar, n’a manqué de dire qu’au Sénégal, le livre n’est pas aussi moins cher qu’ailleurs. La 12e édition du SILA a connu un franc succès au regard de l’affluence et de la qualité des panels.