Le premier ministre Patrick Achi a procédé au lancement officiel des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET), le samedi 02 avril 2022 à Aboisso, capitale de la région du Sud-Comoé. L’objectif de ce projet financé à hauteur de 200 millions de dollars US par la banque mondiale, est de permettre aux planteurs d’atteindre un niveau de développement qui leur favorisera une vie décente et meilleure.
Le Premier ministre Patrick Achi lance le projet des chaines de valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET)
Face à un auditoire composé de planteurs, le premier ministre Patrick Achi a indiqué que cette cérémonie revêt une importance stratégique, pour l’avenir de notre pays et celui de notre économie. Continuant sur sa lancée, le Chef du gouvernement s’est d’abord voulu pédagogique.
Il a commencé par expliquer dans un premier temps, la chaîne de valeur et la plus-value qu’elle pourrait apporter non seulement à l’Etat ivoirien mais surtout aux paysans, notamment ceux qui ont opté pour l’agriculture.
Le projet de chaines de valeur compétitives pour l’Emploi et la Transformation Economique (PCCET), ce nom à l’acronyme particulièrement complexe, veut simplement dire que pendant de longues années, notre pays a été connu, à travers le monde pour être pays producteur, a indiqué Patrick Achi.
« C’est-à-dire que si vous avez le cacao, à partir de la fève de cacao, il faut pouvoir arriver à la poudre de cacao, au beurre de cacao, aux produits chocolatés. Pareil avec la noix de cajou. Il ne faut pas vendre uniquement les noix, mais il faut les transformer », a-t-il déclaré, avant de préciser que la transformation structurelle de l’économie, à travers la création des chaines de valeur dans le pays, répond à la logique de développer le pays, en lui permettant de tirer le meilleur bénéfice des atouts qu’il a, à savoir celui d’être un grand producteur de matière première et maintenant de la transformer.
« Le rôle de l’Etat est d’aider ses populations »
« Un planteur de cacao, un planteur d’hévéa, un planteur de mangue, un planteur d’ananas ne pourra acheter sa maison, envoyer ses enfants à l’école, avoir une voiture et une vie décente, tant qu’on se contentera simplement de vendre la matière première », a également ajouté Patrick Achi, pour mieux indiquer à son auditoire, la nécessité de rompre avec les pratiques empiriques et aller vers l’application de la chaîne de valeur.
Concernant la plus-value que la chaîne de valeur pourrait apporter à l’Etat ivoirien et singulièrement aux planteurs, le premier ministre Patrick Achi a souligné que la chaîne des valeurs va créer des emplois au travers des usines qui seront mises sur pied dans les zones de production agricole. Ces usines, ces centres créent également des impôts.
Ce ne sont pas seulement des revenus issus de la vente des fèves mais l’Etat également gagne de l’argent à travers la création de ces usines-là. L’Etat ayant plus d’argent, fait plus de routes. Surtout qu’aux dires du Premier ministre, d’ici 2030, on aura encore 10 millions de jeunes de plus entre les mains. « Si on ne commence pas aujourd’hui à réfléchir, où on va mettre ces 10 millions d’enfants », s’est-il interrogé.
« Le rôle de l’Etat est d’aider ses populations à faire leur part, pour qu’ensemble nous ayons un pays plus grand, et des enfants qui méritent mieux », a conclu le Premier ministre Patrick Achi Le PCCET s’inscrit dans le cadre du plan stratégique Côte d’Ivoire 2030, ainsi que dans le programme « la Cote d’Ivoire Solidaire ». Il sera exécuté jusqu’en 2027 et concerne les filières mangue, hévéa, palmier à huile et hévéa.