C’est un véritable camouflet que le Président du Mali, Assimi Goïta, vient d’infliger à l’UEMOA, la CEDEAO et à la France avec la suspension des sanctions contre son pays.
Mali : victoire d’ Assimi Goïta sur l’UEMOA et la CEDEAO
Après son second coup d’État au Mali, le président Assimi Goïta a organisé les assises de la République avec près de 90 000 participants. Les travaux des assises auxquels ont participées des Maliens de divers bords politiques, religieux et associatifs, ont recommandé au gouvernement malien de rester en place pour une durée allant de 6 mois à 5 ans. Ainsi, les autorités de transition auraient assez de temps pour implémenter toutes les recommandations des assises.
La CEDEAO et l’UEMOA avaient opposé une fin de non-recevoir à la question de voir les nouvelles autorités militaires gouverner le pays la durée d’un mandat constitutionnel. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont immédiatement prononcé un embargo contre le Mali, allant jusqu’à geler les comptes bancaires du pays dans les banques de la sous-région.
Ces sanctions arbitraires viennent d’être suspendues par la Cour de justice de l’Uemoa. Invité au 25e sommet de la CEDEAO, le Président Assimi Goïta a choisi de briller par son absence. Dans un courrier transmis à la Commission de la Cedeao, le président malien se dispose seulement « à interagir par visioconférence » avec ses homologues-chefs d’État ouest-africains.
C’est le ministre Abdoulaye Diop, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Maïga, le ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, M. Ibrahim Ikassa Maïga, le ministre de la Réforme de l’État, et Mme Fatoumata Sékou Dicko, la ministre chargée des réformes politiques et institutionnelles, qui pourraient représenter le Mali à ce sommet extraordinaire.