Le gouvernement ivoirien s’insurge contre le récent rapport de la FIDH portant sur « les obstacles à une prise en charge effective des victimes de violences sexuelles en Côte d’Ivoire ». Dans un communiqué, les autorités ivoiriennes dénoncent « l’extrême légèreté » dudit rapport.
Violences sexuelles : Le rapport de la FIDH fortement critiqué
Le 8 mars 2022, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) a publié un rapport sur « les obstacles à une prise en charge effective des victimes de violences sexuelles en Côte d’Ivoire ». Toutefois, ce rapport ne satisfait pas le gouvernement ivoirien.
En effet, par la voix de Jean Sansan Kambilé, le garde des Sceaux, inistre de la Justice et des Droits de l’homme, les autorités de Côte d’ivoire, tout en réaffirmant « leur engagement à lutter contre toutes les formes de violences sexuelles, en ce qu’elles constituent des atteintes intolérables aux droits de l’homme et plus particulièrement à ceux de la femme, déplore le traitement tendancieux que fait le rapport de la FIDH sur un sujet aussi sensible ».
Le pouvoir d’Alassane Ouattara ne manque pas de dénoncer la légèreté qui frappe ce rapport « qui prétend tirer une tendance nationale à partir d’un échantillon très peu représentatif ».
« Il est en effet saisissant qu’alors que ses auteurs entendent le consacrer aux « obstacles à une prise en charge effective des victimes de violences sexuelles en Côte d’Ivoire », ce rapport n’ait pris en compte qu’un nombre infime de victimes (31 victimes), dans quelques localités seulement (11 localités situées dans 06 régions sur les 31 régions que compte la Côte d’Ivoire) », regrette Sansan Kambilé.
En outre, le gouvernement rappelle que dans le souci de se conformer à ses engagements au niveau national et international, il a procédé à l’amélioration progressive des cadres normatif et institutionnel de la lutte contre les violences sexuelles, en plus des politiques et plans pertinents élaborés à cet effet.
Le ministre de la Justice et des Droits de l’homme réitère sa volonté d’œuvrer au renforcement des mesures actuellement en vigueur, pour garantir aux populations une prévention plus accrue des violences sexuelles et de soumettre les auteurs de ces infractions à la rigueur de la loi, en veillant à garantir aux victimes une prise en charge toujours plus efficiente, à tous les niveaux.