Alassane Ouattara a accordé une audience à Albert Mabri Toikeusse le mardi 22 mars 2022. Le président de la République de Côte d’Ivoire et le patron de l’UDPCI (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire) ont échangé autour de la cohésion sociale et de la paix dans le pays, a-t-on appris auprès de la présidence ivoirienne.
Mabri Toikeusse a échangé avec Alassane Ouattara
« Le président de la République, Alassane Ouattara, s’est entretenu, ce mardi 22 mars 2022, avec Dr Abdallah Toikeusse MABRI, président de l’UDPCI », a rapporté une note de la présidence ivoirienne. On apprend aussi que les échanges entre l’opposant ivoirien et le chef de l’État s’inscrivent dans le cadre des recommandations du dialogue politique initié par les autorités ivoiriennes pour le renforcement de la cohésion sociale et de la paix en Côte d’Ivoire.
Selon la présidence de la République, Albert Mabri Toikeusse « s’est réjoui des échanges fructueux avec le président de la République et a réitéré sa volonté de contribuer à la préservation du climat de paix dans notre pays ». « Nous avons fait un tour d’horizon de la situation politique nationale et avons conclu au besoin de renforcer la paix et la Cohésion nationale. J’ai fait mention des attentes les plus pressantes, relativement aux conclusions de la dernière session du dialogue politique. Le chef de l’État en a pris bonne note », a fait savoir le chef de file de l’UDPCI.
Dissiper la méfiance…
Albert Mabri Toikeusse a laissé aussi entendre que « les échanges entre les acteurs politiques contribuent de tout temps à dissiper la méfiance et à réaliser le rassemblement au tour de l’essentiel, quand la situation l’impose ».
Ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mabri Toikeusse a été limogé le mercredi 13 mai 2020 par Alassane Ouattara. Le président de l’UDPCI, alors allié du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), avait dénoncé le choix de feu Amadou Gon Coulibaly en tant que candidat du parti au pouvoir à l’élection présidentielle d’octobre 2020.
« Je suis un homme de conviction et je préfère dire ce que je pense. Monsieur le Président, vous êtes le fils du Président Félix Houphouët-Boigny, qui nous a enseigné le dialogue. Nous nous appuierons sur le dialogue pour régler nos divergences. Ne prenons pas des engagements d’une heure dans une salle, qui par la suite, ne reflèteront pas la réalité sur le terrain. Faites donc comme Félix Houphouët-Boigny. Travaillez à nous mettre en équipe », avait-il déclaré à la suite du choix d’Alassane Ouattara.