Incorrigible, l’histoire s’est encore répétée. L’effondrement du Paris Saint-Germain (PSG) face au Real Madrid (3-1), mercredi en 8è de finale de la Ligue des champions, est inexcusable. Et Paris est impardonnable.
Paris Saint-Germain, la risée du monde du football
Paris était prévenu, Paris avait déjà vécu pareille déconvenue mais Paris n’a rien fait pour s’en prémunir. Le Paris Saint-Germain est moqué dans le monde entier après son élimination face au Real Madrid.
Les hommes de Mauricio Pochettino, à l’instar de Neymar, Kylian Mbappé, Lionel Messi, viennent d’être diminués de manière spectaculaire, malgré leurs grandes recrues.
Un pied et demi en quarts de finale de Ligue des champions, une énième « remontada » vécue par le club de la Capitale, affole le monde du football.
En mai 2021 contre Manchester City en demi-finale, le Paris Saint Germain est vaincu en deux rencontres à sens unique (2-1) et retour (2-0). La saison 2019-2020, on se souvient du retour à Barcelone de Lionel Messi cependant battu lors de la première rencontre (4-0). Le club parisien était lamentablement plat dans la partie de retour (6-1) ruinant tous les espoirs.
L’espoir renaît cette année face au Real Madrid. Car favori avec une victoire en main, durant la première étape (1-0). Au stade de Santiago, ce soir-là avec le trio Messi, Neymar, Kylian, on croyait qu’ils mettraient hors compétition les supporters des 12 titres de la Ligue des Champions.
Il ne fallait pas compter sur les Parisiens. Surtout avec son effectif d’attaquants les plus côtés du monde. Faut-il désespérer des grands joueurs ?
Sur le Web, ce nouvel échec du PSG en Ligue des champions fait le buzz. Une nouvelle fois, cette équipe aux grandes ambitions se saborde alors qu’elle possède un avantage pour la qualification.
« Je me fiche qu’il soit de Madrid, mais quel joueur, quel joueur Benzema », a commenté l’ancien joueur du PSG et du FC Barcelone, Daniel Avis, sur Instagram.
Benoît Payan, le maire de la ville de Marseille, ennemi historique du Paris Saint-Germain, a publié un tweet dans lequel il affiche une étoile, référence à la Ligue des champions remportée par l’OM en 1993, seule équipe française à avoir réalisé cet exploit.
Naufrage collectif du PSG des Galactiques
De la direction au coach, des joueurs à l’environnement d’un club qui n’a jamais su placer l’institution au-dessus des individus. Tout le monde a sa part de responsabilité. En 16 minutes chrono, l’équipe s’est auto-détruite. Parce que d’équipe, justement, il n’en est que trop rarement question. La direction sportive a pensé qu’il suffisait de réunir les meilleurs joueurs du monde pour marcher sur l’Europe, oubliant que c’est la force du collectif qui a couronné Chelsea, le Bayern et Liverpool ces dernières années.
A ce titre, s’il fallait attendre le verdict de la Ligue des champions, puisqu’il n’y a que ça qui compte, pour juger les arrivées de Lionel Messi et Sergio Ramos, le constat est sévère et sans appel. Le premier n’a rien fait de décisif sinon rater un penalty en 180 minutes face au Real quand le second, incapable d’enchainer deux matches depuis son arrivée, a contemplé le désastre des tribunes. Rare satisfaction du dernier mercato, Gianluigi Donnarumma a failli au moment le plus critique. Responsable de la politique sportive, Leonardo aura des comptes à rendre surtout s’il ne parvient pas à retenir le seul joueur à la hauteur de l’évènement, celui qui porte cette équipe depuis des mois, Kylian Mbappé.
La fin de Mauricio Pochettino
Ce fiasco ne condamne pas Mauricio Pochettino, dont le sort semblait déjà réglé quelque soit l’issue de ce 8e de finale. Incapable de donner une direction et une cohésion collective à son groupe, l’Argentin, qui s’est caché derrière l’arbitrage mercredi, paie ses nombreux errements : sa volonté de ne pas dégager de hiérarchie claire dans le but, son incapacité à prendre le dessus sur son vestiaire, sa passivité constante. Dès que le vent s’est levé au Bernabeu, son château de cartes s’est écroulé précisément parce qu’à force de bâcler les affaires courantes en L1, il manquait de fondation.
Il finit son aventure sur un retentissant échec mais il n’est pas certain qu’il regrette Paris, lui qui semblait lassé depuis bien longtemps par les évènements. Car pouvait-il au moins avoir la main sur un groupe qu’il n’a pas choisi, sur des individualités qui lui ont été imposées ? QSI n’a jamais mis ses entraîneurs dans les conditions nécessaires à leur réussite et il ne faut pas s’étonner aujourd’hui qu’aucun d’entre eux n’ait laissé une trace alors même que Thomas Tuchel, rappelons-le, reste le dernier coach à avoir soulevé la Ligue des champions.