Disparu de la scène politique depuis un moment, Yacourwa Koné, ancien vice-président de Liberté pour la démocratie et la République (Lider), le parti fondé par le professeur Mamadou Koulibaly, donne les raisons de son long silence.
Yacourwa Koné, ex-vice-président de Lider : « Pourquoi j’ai pris quelques distances »
Retiré de la politique depuis des semaines, Yacourwa Koné se consacre désormais à ses activités professionnelles. L’ancien vice-président de LIDER qui avait habitué les Ivoiriens à des déclarations sur l’actualité politique, dit être en train de préparer un livre qui sera le condensé de sa carrière politique. « Depuis quelques semaines, j’ai pris quelques distances mais ne dit-on pas que « le silence est d’or » ? Je fais mon mea-culpa, je médite, je consulte et tout cela sera bientôt condensé dans un livre. Par ailleurs, n’oubliez pas qu’à la base je suis chef d’entreprise. Voici en quelques mots les raisons de ma réserve, ça n’a rien de définitif (…) Je reviens bientôt avec mes analyses socio-politiques et économiques », a-t-il confié à Soir Info.
Initiateur du prix graine d’excellence à l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC-Polytechnique), Yacourwa Koné se réjouit du choix de Mlle Chigata Coulibaly, une étudiante inscrite en licence 3 de journalisme, comme lauréate de l’édition de cette année. « Je la recevrai dans les prochains jours. D’ores et déjà, je lui dis toutes mes félicitations et lui adresse mes compliments pour la résilience, le courage dont elle fait preuve au quotidien », dit-il. Concernant ce prix d’excellence dont-il a pris l’initiative en 2020, quand l’ISTC l’avait choisi en qualité de parrain de la 9è édition du Forum des Étudiants (Feji), il le considère comme un appel à tous, pour regarder avec attention la problématique de l’égalité des chances à l’école.
« Je l’ai souvent dit, je suis issu d’une famille modeste, je préfère ce qualificatif, un autre pourrait être blessant pour mes parents qui nous ont élevés miraculeusement. Ça n’a pas été facile pour eux comme pour nous. Une fois devenu ce que je suis, j’ai noté que les parents continuent de se saigner pour scolariser et éduquer leurs enfants. Chose normale, me direz-vous, en fait, pas tant que ça. Voyez-vous, l’école, les universités et les centres de formation sont des lieux d’enrichissement du réservoir de compétence nationale. Si on forme le citoyen, c’est pour les défis nationaux, et les parents ne peuvent pas être les seuls sur la ligne de front. Ailleurs, l’Etat, les collectivités décentralisées, les grandes entreprises, les institutions bancaires, par des crédits spécifiques, les mécènes, donnent des moyens pour la formation des jeunes. C’est l’absence d’un tel système ici qui favorise le fort taux de décrochage, la prostitution en milieu estudiantin et les grandes dépressions qu’on voit. Le prix que j’ai initié est un appel à tous, pour regarder avec attention cette problématique », déclare Yacourwa Koné.