Ainea Ibrahim Camara et l’opposition au Mali entendent “sauver par tous les moyens le bateau malien” des dangers qui le guettent entre les mains de la junte d’Assimi Goïta et de son premier ministre Choguel Maïga. L’opposant Ainea Ibrahim Camara annonce un gouvernement civil de transition basé en Côte d’Ivoire.
Ainea Ibrahim Camara (opposant malien): « Nous allons former à partir du 27 février à minuit un gouvernement civil de transition (au Mali)…»
Le Malien Ainea Ibrahim Camara a annoncé, mardi, depuis le jardin des Rails à Abidjan, la formation d’un gouvernement civil de transition basé en Côte d’Ivoire. Le projet est chapeauté par une coalition de huit partis maliens opposés à la junte militaire au pouvoir à Bamako. Le nouveau gouvernement civil qui va voir le jour le 27 février prochain, aura pour défi d’organiser des élections dans « un délai de six mois », selon les initiateurs.
Porté par le Malien Ainea Ibrahim Camara, président du Mouvement Républicain du Mali, l’homme précise que cette date coïncide avec la fin légale de la transition de la junte militaire actuellement au pouvoir à Bamako. Mais elle coïncide surtout avec le départ des forces françaises (Barkhane et Takuba) du Mali.
S’interroge-t-on alors si “Abidjan va-t-elle devenir la base arrière de l’opposition malienne” pour chasser du pouvoir, le gouvernement putschiste d’Assimi Goita et de Choguel Maïga, si ces derniers se maintenaient au pouvoir jusqu’en 2027, comme annoncé? Puisque Ibrahim Camara promet la normalisation de la situation au Mali et de ses relations avec ses voisins notamment avec la Côte d’Ivoire dès qu’un gouvernement civil sera à la tête du pays.
« Nous allons former à partir du 27 février à minuit un gouvernement civil de transition qui va conduire le pays vers des élections générales dans un délai de six mois », a déclaré à la presse Ainea Ibrahim Camara, président de cette coalition du Mouvement faso dambe (MFD, « l’honneur de la patrie », en bambara).
Renouer avec la Cédéao, la France et tous les partenaires du Mali
Le leader du MFD a dit vouloir « renouer les relations cordiales que nous avons toujours eues avec nos voisins de la Cédéao et avec tous nos partenaires ». Il a appelé à des rassemblements « dans toutes les grandes villes du pays », car selon lui, « la majorité des Maliens n’est pas d’accord avec la junte », prévient-il alors qu’une mission de la Cédéao se déplace, ce jour à Bamako, pour obtenir un chronogramme clair et définitif de la transition.
Ce gouvernement va conduire le pays vers des élections générales dans un délai de six mois. « Nous allons également renouer les relations cordiales que nous avons toujours eues avec nos voisins de la Cédéao et avec tous nos partenaires. Je tiens à préciser que ce programme est initié par les Maliens dans le seul but de redorer le blason de notre pays. Et que nous puissions retrouver notre place dans le concert des nations», a expliqué l’opposant.
Selon lui, il est important de mettre en place les institutions légales du Mali. « Nous le faisons par devoir. Car c’est l’article 24 de notre constitution qui nous l’exige en toute circonstance, de défendre la Constitution. Pour ceux qui me connaissent, ils vous diront que je suis plus du monde des finances que de la politique. Mais lorsque la patrie est en danger, toutes les filles et tous les fils sont appelés à joindre leurs forces pour sauver le bateau malin », a relevé l’opposant malien.