La Russie de Vladimir Poutine a lancé, ce jeudi, une opération militaire sur Kiev. L’Ukraine craint « une grande guerre en Europe » qui pourrait avoir d’énormes conséquences sociales, économiques et géopolitiques dans le monde entier.
Invasion russe en Ukraine: Les prix du gaz et du pétrole flambent; gros impacts sur les marchés financiers
Au moins 40 soldats et une dizaine de civils ukrainiens tués, c’est le bilan des premières heures de l’invasion russe en Ukraine qui a débuté vers 5 heures du matin, ce mercredi 24 février.
Les premières explosions ont été entendues dans la capitale de l’Ukraine, avant même l’annonce par Vladimir Poutine d’une « opération militaire spéciale ».
Dans une vidéo de l’allocution martiale de Poutine, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine a annoncé le lancement de la guerre en Ukraine dans une très courte allocution diffusée tôt jeudi matin.
Selon lui, défendre les séparatistes de l’est du pays, malgré les sanctions infligées par l’Occident. Dans cette prise de parole surprise à la télévision russe, il a appelé les militaires ukrainiens « à déposer les armes ».
Le président américain Joe Biden a aussitôt dénoncé une « attaque injustifiée ». « Le monde exigera des comptes à la Russie », a-t-il promis. Le chef de l’Otan, Jens Stoltenberg, a condamné une « attaque téméraire et non provoquée » par la Russie.
L’Otan annonce le déploiement « des forces terrestres, aériennes et maritimes défensives supplémentaires » pour protéger ses alliés.
Les premières explosions ont été entendues dans la capitale de l’Ukraine, avant même l’annonce par Vladimir Poutine d’une « opération militaire spéciale ».
Dans une vidéo de l’allocution martiale de Poutine, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a annoncé le lancement de la guerre en Ukraine dans une très courte allocution diffusée tôt jeudi matin.
Selon lui, défendre les séparatistes de l’est du pays, malgré les sanctions infligées par l’Occident. Dans cette prise de parole surprise à la télévision russe, il a appellé les militaires ukrainiens « à déposer les armes ».
Carte agricole de l’Ukraine qui compte 55% de terre arables
Les tensions entre la Russie et l’Ukraine ont déclenché des signaux d’alarme dans de nombreux ministères des affaires étrangères du monde entier, qui évoquent ouvertement la possibilité d’une guerre entre les deux pays.
Ces bombardements contre l’Ukraine sont accompagnés par une envolée des prix des matières premières, du gaz et du pétrole sur le marché international.
En effet, le prix du gaz à l’international vient de bondir, de +26, 7%. Quant au prix du baril de pétrole, il vient de bondir de +7% passant à plus de 103 dollars le baril.
L’agression contre le 4e exportateur mondial a fait bondir le prix du blé de +5%.
« La Russie exporte plus de la moitié de ses hydrocarbures, donc si on la pénalise, cela impactera automatiquement l’Europe. » D’autant qu’en Europe, « les Pays-Bas et l’Allemagne sont les pays les plus dépendants des hydrocarbures russes », explique Estelle Brack, économiste et spécialiste des systèmes bancaires et financiers, interrogée par La Dépêche du Midi.
L’économiste alerte : « Plus la situation se dégrade, plus la pression sur le prix du gaz et du pétrole sur les marchés internationaux est susceptible d’être renforcée. » La Russie importe également des produits manufacturés européens et beaucoup de produits agricoles.
En 2020, selon le ministère de l’Economie, 35,5% des importations russes provenaient de l’UE, principalement d’Allemagne (10,1%), d’Italie (4,4%) et de France (3,5%). Les entreprises françaises concernées sont principalement issues des industries automobiles, chimiques et cosmétiques.
D’éventuelles sanctions de l’Europe pousseraient potentiellement Moscou à se tourner vers d’autres pays, comme la Chine, pays qui représentaient déjà 23,7% des importations russes en 2020.
Que veut la Russie de Vladimir Poutine
Le Kremlin exige que l’Ukraine s’engage à ne jamais rejoindre l’OTAN, fixe des limites aux troupes et aux armements qui peuvent être déployés dans les pays qui ont rejoint cette alliance après la chute de l’Union soviétique et exige le retrait des infrastructures militaires installées dans les États d’Europe de l’Est après 1997.
« Ils veulent vraiment revenir aux frontières qui existaient en Europe de l’Est pendant la guerre froide », déclare George Friedman, fondateur de la société internationale de prospective et d’analyse Geopolitical Futures, pour résumer les exigences de Moscou.
Les attaques sont coordonnées sur plusieurs fronts, et principalement à l’est du pays, deux jours après que Vladimir Poutine ait reconnu l’indépendance de territoires séparatistes ukrainiens du Donbass.
Kramatorsk, ville de l’est qui sert de quartier-général à l’armée ukrainienne ou encore à Kharkiv, aussi à l’est et deuxième ville du pays ont été touchées. À noter qu’entre ces deux villes, une colonne de véhicules siglés du drapeau bleu-jaune ukrainien est à l’arrêt, rapporte un journaliste de l’AFP.
À 300 km de là, à Marioupol, principal port de l’est du pays, de puissantes explosions ont secoué la ville. Au large de Marioupol, Moscou a annoncé jeudi avoir fermé à la navigation la mer d’Azov, qui baigne la Russie et l’Ukraine.
Plusieurs sites frontaliers, à l’instar de Senkivka, à la frontière de l’Ukraine et de la Biélorussie, ont été touchés. C’est aussi par cette région que les forces russes entrent en Ukraine.
Le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, a affirmé jeudi que l’armée de son pays, allié de Moscou, ne participait pas à l’invasion de l’Ukraine lancée dans la matinée.