Le rapport de monitoring des violations des droits de l’homme au cours des processus électoraux de 2020-2021 de l’ OIDH (Observatoire ivoirien des droits de l’homme) a été présenté récemment au cours d’une cérémonie à Cocody.
Violation des droits de l’homme : Ce que dit le rapport de l’ OIDH
Éric Sémien, le président de l’ OIDH a d’emblée indiqué que le rapport de l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme ne vient pas contrebalancer les informations données sur la violation des droits de l’homme. Il a déclaré que 14 localités ont été parcourues par les enquêteurs.
Par ailleurs, le premier responsable de l’OIDH a relevé que le rapport montre la banalisation du crime, la persistance des problèmes communautaires et l’analyse de la réponse de l’État. « La violence électorale n’est pas que judiciaire. L’action de l’État mérite réflexion », a-t-il dit.
La présentation du rapport est revenue à Yapi Athena, juriste et coordinatrice des enquêtes et observations à l’ OIDH. Elle a présenté le contexte, notamment la difficulté pour la construction démocratique, les violences d’une extrême gravité, la gestion mitigée des crises par les autorités et l’insuffisance de la prise en charge des victimes.
Le rapport a pour ambition de contribuer à la réduction de l’impunité sur les violations des droits de l’homme en période électorale. Ce sont 25 moniteurs qui ont été chargés de répertorier les faits. Selon l’ OIDH, les enquêteurs ont réalisé 672 entretiens. Il ressort 116 cas d’atteinte à la vie, trois cas d’agression séquelle.
Poursuivant, Yapi Athena a laissé entendre que les présumés responsables de ces violations des droits de l’homme sont le gouvernement, les forces de défense et de sécurité, mais également les « microbes », les dodos, les milices et les leaders politiques.
Au titre des recommandations, l’ OIDH demande aux autorités étatiques d’accentuer la politique de réconciliation nationale sur la prévention, la gestion de conflits. L’observatoire invite aussi le gouvernement à créer et monitorer cadre de dialogue permanent. Il serait important de prendre des mesures pour garantir l’exercice des libertés. Yapi Athena a exhorté les acteurs politiques à éviter les discours de haine tout en renforçant les capacités de leurs militants.